Pour les femmes, en particulier les jeunes femmes, l’acquisition de cinq millions de dollars américains d’actifs tend à être un point charnière à partir duquel elles prennent davantage les commandes de leurs finances et utilisent leur patrimoine pour apporter des changements positifs dans le monde.
Par exemple, les hommes ayant accumulé ce même niveau de richesse qui choisissent de faire des dons de bienfaisance le font pour profiter d’avantages fiscaux, tandis que les femmes le font généralement dans le but de changer les choses.
Par ailleurs, les jeunes femmes les plus fortunées sont plus susceptibles que les hommes d’investir de façon cohérente avec leurs objectifs en matière de dons, cherchant ainsi à aider les autres tout en accroissant leur patrimoine.
C’est notamment ce qui ressort d’un sondage mené par l’Economist Intelligence Unit auprès de 1 051 particuliers fortunés à l’échelle internationale, à la demande de RBC Gestion de patrimoine.1
La planification du patrimoine dans les mains des femmes
Plus une femme est fortunée (27 % des répondantes au sondage possèdent cinq millions de dollars américains ou plus en actifs investissables, contre 22 % des répondants), plus elle tend à prendre les commandes de ses finances.
« Il n’y a jamais eu autant de femmes créatrices de richesse [parmi les particuliers les plus fortunées], et dans les familles fortunées en général, les femmes sont plus nombreuses qu’avant à prendre les rênes de l’utilisation du patrimoine familial, surtout à long terme », explique Catherine Grum, directrice des services aux entreprises familiales à KPMG.
En prenant les commandes de leurs finances, ces femmes sont en mesure de bâtir leur héritage. Bien des répondantes cherchent non seulement à nouer de solides liens familiaux, mais également à étendre leur générosité financière à leurs amis et au reste du monde.
Le sondage révèle également que les particuliers les plus fortunés sont ceux qui se tournent le plus vers les dons de bienfaisance et les contributions à la collectivité. S’ils sont nombreux à se montrer généreux envers leur famille, les répondants les plus fortunées tendent à faire des dons ciblant surtout des besoins particuliers, comme le paiement de frais médicaux ou le financement d’une entreprise en démarrage.
Dans ses discussions avec les répondants, Mme Grum a remarqué que presque toutes les femmes mentionnent qu’elles cherchent à donner suffisamment à leurs enfants pour qu’ils aient le monde à leurs pieds, sans les libérer totalement de la nécessité de travailler. « Elles tiennent à cet équilibre, et cherchent donc des moyens pour trouver le juste milieu entre la transmission du patrimoine à leur famille et les dons de bienfaisance. »
Valeur du patrimoine des participants à l’étude de EIU
Des donatrices de plus en plus nombreuses
Qu’il s’agisse d’offrir du mentorat à des femmes aspirant à devenir entrepreneures ou encore de favoriser l’orientation des jeunes filles vers les sciences, les technologies, l’ingénierie et les mathématiques, les femmes les plus fortunées placent souvent leurs ressources au service de l’égalité entre les sexes.
« Le milieu de la philanthropie compte de plus en plus de donatrices, et le grand public est sensibilisé à l’importance d’appuyer des projets qui favorisent l’égalité entre les sexes et de soutenir les femmes et les filles en général », explique Alisha Miranda, chef de la direction du cabinet-conseil en matière de bienfaisance I.G. Advisors.
Par exemple, Zhai Meiqing, une philanthrope de premier plan et femme d’affaires chinoise prospère qui a transformé une entreprise de meubles en conglomérat multisectoriel, soutient des projets qui permettent concrètement à des filles et à des femmes de réaliser leur plein potentiel. Sa fondation a notamment contribué à construire des logements à loyer modique pour des mères monoparentales, a créé un fonds de capital de risque offrant du microfinancement sans intérêts à des femmes entrepreneures, et collabore avec la fédération des femmes de la province du Guangdong pour la création de centres communautaires destinés à offrir de l’éducation familiale et des services de garde.
« Par leurs investissements et leurs dons, les femmes cherchent à démontrer qu’il est possible de changer le monde, soutient Sandip Lalli, ph. D., présidente et chef de la direction de la chambre de commerce de Calgary. Il est encourageant de voir de grandes fortunes être placées au service des collectivités et de l’avancement de la société. »
Plus leur patrimoine est important, plus les particuliers ultrafortunés prennent la planification de leur héritage en main
Pourcentage de décideurs principaux en matière de planification de l’héritage dans chaque groupe
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É.-U.
Aux États-Unis, 60 % des femmes qui se situent au niveau le plus élevé de patrimoine sont les décideurs principaux en matière de planification financière, de planification de l’héritage et de dons de bienfaisance, contre moins de la moitié des femmes qui se trouvent dans la tranche de 1 M$ US à 5 M$ US d’actifs. -
Canada
Au Canada, au niveau le plus élevé de patrimoine, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à être les décideurs principaux en matière de planification de l’héritage, de dons de bienfaisance et d’achats des ménages. -
R.-U.
Au Royaume-Uni, dans la tranche de 5 M$ US et plus d’actifs, les femmes sont presque aussi nombreuses que les hommes à prendre les décisions concernant la planification de l’héritage, en plus d’être les décideurs principaux en matière de planification financière (71 %), soit presque le même taux que les hommes (72 %). -
Asie
En Asie, dans la tranche de 5 M$ US et plus d’actifs, les femmes prennent les choses en main pour la planification successorale et testamentaire (soit 64 %) ; cette part est plus élevée que dans toute autre région visée par l’étude (51 % en moyenne).
Une démarche réfléchie
Plus une femme est fortunée, plus elle aide la société, mais les grandes donatrices prennent aussi le temps de réfléchir à la façon de maximiser les retombées de leurs dons.
La façon dont les femmes donnent varie selon le niveau de patrimoine
Pourcentage de personnes qui, dans chaque groupe, ont choisi ces trois méthodes qu’elles privilégient pour structurer leurs dons
« Quelle que soit la fortune d’un philanthrope, l’une des plus grandes erreurs consiste à se lancer à la poursuite d’une cause en se pensant le premier ou le seul à le faire alors qu’il existe souvent de nombreux partenaires avec lesquels il pourrait travailler », soutient Mme Miranda.
Le sondage montre que les femmes les plus fortunées adoptent effectivement une démarche plus réfléchie pour maximiser la portée de leurs contributions. Par exemple, 23 % des femmes possédant au moins cinq millions de dollars américains d’actifs soutiennent que la possibilité de mesurer les retombées de leurs contributions est un critère de décision central, contre 11 % des hommes ayant accumulé le même niveau de richesse.
Conclusion
Les femmes et les jeunes accumulent de plus en plus de richesse et réfléchissent plus que jamais à la façon de transformer la société. Plus précisément, les femmes et les membres de la prochaine génération cherchent à établir des partenariats pour aider des femmes et des filles à améliorer leurs conditions de vie.
1De mars à mai 2018, l’Economist Intelligence Unit, à la demande de RBC Gestion de patrimoine, a mené une enquête au Canada, en Chine, à Hong Kong, à Singapour, au Royaume-Uni et aux États-Unis auprès de 1 051 particuliers fortunés possédant au moins un million de dollars américains d’actifs investissables.
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