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Opinion éclairée – Épisode 12 : Stu Morrow

Décryptage des cryptoactifs

L’émission Opinion éclairée, animée par Stu Morrow, stratégiste en chef, Placements, RBC PH&N Services-conseils en placements, est une série d’enregistrements audio visant à tenir les clients informés des opinions éclairées des chefs de file et spécialistes de la principale société de gestion de patrimoine la plus importante du Canada.

Hôte de l‘épisode : Stu Morrow: stratégiste en chef, Placements, RBC PH&N Services-conseils en placements

En vedette dans cet épisode de la série Opinion éclairée, M. Morrow décrypte de façon pertinente et approfondie les cryptoactifs, qui comptent parmi les nouveaux actifs les plus fascinants et les plus déroutants, pour ne pas dire controversés, ayant fait leur apparition sur la scène financière depuis des décennies.

Depuis l’introduction du bitcoin par la mystérieuse entité connue uniquement sous le nom de Satoshi Nakamoto, les cryptomonnaies et les cryptoactifs ont été à la fois loués et condamnés au gré de leurs énormes fluctuations de valeur, tant haussières que baissières. Stu fait la mise en contexte nécessaire pour comprendre et apprécier ces passionnantes entités numériques. Il jette aussi un éclairage sur la technologie sous-jacente à leur fonctionnement (chaîne de blocs), leur rôle dans la gestion de portefeuille et les placements, et leur évolution possible.

Transcription

Stu Morrow :

Bonjour ! Bienvenue à la webémission de RBC PH&N Services-conseils en placements sur le décryptage des cryptoactifs. Je suis Stu Morrow, stratégiste en chef, Placements, à RBC PH&N Services-conseils en placements. Merci de passer un peu de temps avec moi aujourd’hui. Le bitcoin est une technologie dont le potentiel de transformation et les conséquences vont au-delà de sa simple utilisation. La conviction de ses plus ardents défenseurs, qui investissent dans le bitcoin et qui estiment qu’il changera la société, tient presque d’un acte de foi.

À l’inverse, de nombreux détracteurs sont convaincus que l’engouement actuel pour le bitcoin est purement spéculatif. Évidemment, la question suscite une immense controverse au sein du monde de la finance. Soulignons que RBC Gestion de patrimoine ne fait actuellement aucune recommandation et n’offre aucune solution concernant le bitcoin ou d’autres cryptomonnaies. Dans la présentation d’aujourd’hui, nous nous sommes efforcés de réunir les nombreuses questions que suscitent la nature du bitcoin et sa pertinence éventuelle pour les investisseurs actuels et futurs et d’y répondre, à titre informatif seulement.

À notre avis, tout investissement dans le bitcoin devrait être considéré comme spéculatif et volatil ; autrement dit, les investisseurs devraient être prêts à perdre l’intégralité de leur placement.

À partir de maintenant, nous proposerons d’autres contenus informatifs sur le bitcoin et les autres cryptoactifs à ceux d’entre vous qui sont intéressés. Passons à l’ordre du jour.

Nous avons beaucoup de sujets à explorer. Je vais m’assurer d’aborder chacun de ces points pendant la présentation. Alors, commençons.

Je pense qu’il est parfois nécessaire de commencer par le commencement pour comprendre où nous en sommes et ce vers quoi nous nous dirigeons. Il convient donc d’aborder en premier lieu la fonction première de l’argent, soit celle d’être un instrument d’échange. Il faut donc revoir l’évolution de l’argent. Lorsqu’on observe sur cette diapositive la chronologie qui illustre l’histoire des différents types d’argent, on constate que l’instrument monétaire qui a survécu le plus longtemps est celui qui était doté d’un mécanisme très fiable pour restreindre l’accroissement de la masse monétaire. Et on qualifie souvent une monnaie dont l’accroissement fait l’objet de restrictions de « forte ». Chacun des types d’argent présentés dans cette diapositive a constitué un bon moyen d’échange pendant une période au cours de laquelle il s’agissait d’une monnaie « forte » pour une population donnée, mais ces instruments ont cessé de l’être quand ce qualificatif ne leur a plus été applicable. Cela se produisait le plus souvent lorsque l’offre d’une monnaie augmentait et qu’elle devenait moins rare. Il est important de parler de la rareté.

Voici une diapositive présentant deux tableaux. Le premier tableau en haut compare et met en relief les caractéristiques de l’argent, quelle que soit sa forme (monnaie fiduciaire, or et bitcoin ou cryptomonnaie). Vous pouvez constater que les caractéristiques de l’argent présentées à gauche ne se retrouvent pas toutes dans le cas de l’or et du bitcoin. Beaucoup de questions subsistent d’ailleurs en ce qui concerne la reconnaissance et l’acceptabilité immédiates du bitcoin. Tout d’abord, le prix de peu de biens et de services est affiché actuellement en bitcoins ou dans une autre cryptomonnaie.

La monnaie numérique n’est donc pas encore une unité de compte universellement acceptée. En fait, le prix de la cryptomonnaie est coté ; il se fonde souvent sur une monnaie fiduciaire qui est habituellement le dollar américain. En fin de compte, les cryptomonnaies ne sont pas différentes des autres produits qui sont évalués par rapport au dollar, et sont du côté opposé à l’argent dans une opération.

La valeur intrinsèque est en quelque sorte l’ultime point d’interrogation pour les cryptomonnaies et le bitcoin. Et je vous explique pourquoi nous laissons cette question en suspens. Certains pourraient soutenir qu’il y a [coupure audio] et la capacité de traiter les opérations. Pensez à Western Union, à SWIFT et à ces types d’entreprises qui ont une valeur intrinsèque en soi.

Évidemment, la valeur intrinsèque du bitcoin ne représente qu’une petite partie de sa valeur réelle. Mais certains conviennent qu’il n’a en fait aucune valeur intrinsèque.

À l’autre extrémité, l’argument concernant la valeur intrinsèque se fonde sur l’énergie utilisée. Il est fort probable que l’énergie dépensée pour le cryptominage, cette activité qui permet de créer de nouvelles unités d’une monnaie, dont nous parlerons plus en détail un peu plus tard, constitue une valeur de référence pour certaines personnes lorsqu’il est question de valeur intrinsèque.

Pour ce qui est des fonctions de l’argent dans le tableau du bas, il est clair que le bitcoin et la cryptomonnaie n’en sont encore qu’à leurs débuts. De plus, lorsqu’on les compare à la monnaie fiduciaire en tant qu’unité de compte et moyen d’échange, il leur reste encore du chemin à parcourir. Je laisse aussi en suspens la question de la valeur de réserve pour l’instant, car il n’a pas encore été établi clairement si ces monnaies vont vraiment tenir le coup. Aussi, gardez à l’esprit que trois éléments sont requis pour que l’on parle de « valeur de réserve ». Premièrement, la monnaie doit être liquide, universellement acceptée, et doit idéalement avoir une valeur stable.

L’or répond à la plupart de ces critères, même si son prix peut évidemment varier largement par rapport aux différentes monnaies fiduciaires.

De façon un peu caricaturale, les humains sont souvent très réticents à adopter de nouvelles technologies, et ce dont nous parlons aujourd’hui illustre bien cette résistance. N’est-ce pas ? Technologie des chaînes de blocs, bitcoin. De fait, ce type de comportement ne date pas d’hier.

Si nous repensons aux années 1990, l’Internet n’en était qu’à ses débuts et il s’agissait d’un concept assez difficile à comprendre pour la plupart des gens. Même si le courrier électronique et l’accès à une tonne d’informations sans recourir à une encyclopédie nous semblent aujourd’hui aller de soi, c’était assez inusité à l’époque. Et lorsque la bulle techno a commencé à prendre de l’ampleur au début des années 1990, les entreprises n’étaient toujours pas certaines de ce qu’elles pouvaient faire d’Internet ; elles savaient seulement qu’il s’agissait de quelque chose de gros, regorgeant d’occasions à saisir.

Comme nous le savons, l’intérêt des investisseurs était très élevé dans ce segment à l’époque. Certaines questions subsistaient cependant : comment monétiser d’éventuelles applications pour des marchés qui n’existent pas encore ? Y aura-t-il un acteur dominant ? Y aura-t-il une application qui supplantera les autres ? Ou y en aura-t-il des milliers ? Beaucoup de ces mêmes questions se posent aujourd’hui et la résistance à la technologie des chaînes de blocs est très similaire à ce que nous avons vu suivant l’essor de l’Internet dans les années 1990.

Il est donc important de remettre le tout en contexte. Il faut s’assurer de trouver un juste équilibre pendant la présentation d’aujourd’hui et d’avoir l’esprit ouvert et de faire preuve de pondération en ce qui a trait à cette nouvelle technologie. Nous avons une tendance naturelle au rejet, et je veux simplement que nous soyons ouverts d’esprit pendant que nous faisons le tour de la question.

Examinons la technologie de la chaîne de blocs avant d’aborder certains éléments de base du bitcoin.

Il est important de bien comprendre la technologie de la chaîne de blocs pour comprendre le fonctionnement du bitcoin et des autres cryptoactifs. Nous commencerons donc par revoir l’objectif de cette technologie. Nous parlerons des avantages économiques, des inconvénients, et nous ferons aussi un bref exposé démontrant comment le processus permet d’ajouter des opérations à une chaîne de blocs.

Pour commencer, précisons que la technologie de chaîne de blocs est aussi parfois assimilée à une technologie de grand livre comptable numérique. Elle a été conçue pour numériser le système financier. Pensez aux télévirements, au pair-à-pair et au commerce interentreprises ; ce sont des opérations qui sont exécutées facilement, sans intermédiaire. Le principe qui sous-tend la technologie des chaînes de blocs a émergé de la volonté de tout vérifier et de ne fonder aucune décision sur la confiance. Cette philosophie a vu le jour au lendemain de la grande crise financière de 2008 et des scandales Libor subséquents impliquant certaines entités qui supprimaient ou cachaient des opérations.

Les gens ont cessé de faire confiance aux tiers. Ils voulaient plutôt un système de comptabilité décentralisé. Vous n’êtes pas sans savoir que des milliers de milliards de dollars de dettes ont été supprimés et transférés au gouvernement par l’intermédiaire de l’assouplissement quantitatif. À cet égard, les créateurs de cette chaîne de blocs et de cette philosophie étaient contre le fait qu’une personne ou que certaines entités décident qu’il s’agissait là de la marche à suivre et que le système financier permettait de s’affranchir de toute responsabilité.

D’ailleurs, n’oublions pas que les chaînes de blocs rendent toutes les opérations publiques. N’est-ce pas ? C’est un point important à retenir. Le but de cette technologie est de supprimer les intermédiaires. Elle est décentralisée. Mais quelques éléments sont nécessaires pour atteindre une telle décentralisation.

Il faut avoir un moyen fiable de vérifier si les opérations sont réelles. Il faut pouvoir doter chaque opération d’une estampille temporelle. Il faut s’assurer que rien ne peut jamais être supprimé des registres, et créer un système qui ne repose pas sur la confiance, et qui ne recourt pas à une autorité centrale pour limiter le risque de corruption des données.

Voilà en quelque sorte le contexte et le but de ce système. Je vais maintenant parler des avantages économiques et des inconvénients de la technologie de chaîne de blocs.

Le premier avantage économique est vraiment lié aux règlements. Les chaînes de blocs, comme celle du bitcoin, offrent une amélioration considérable par rapport aux paradigmes de règlement existants qui se fondent sur un type de marché relativement peu coûteux fonctionnant en tout temps. Pensez-y. Le 12 avril 2020, un intervenant dans la chaîne de blocs du bitcoin a transféré [coupure audio]500 bitcoins d’une valeur d’environ 1,1 milliard de dollars américains à l’époque, en une seule transaction qui s’est conclue en dix minutes moyennant des frais de traitement de 0,68 $.

C’est assez remarquable, car nous savons ce que cela aurait exigé si l’opération avait été exécutée au moyen de télévirements bancaires. Ces opérations se font en temps normal seulement pendant les heures d’ouverture des banques. Le règlement nécessite un délai d’un à deux jours, et les frais d’opération oscillent entre 1 % et 8 %.

Les gains d’efficacité sont donc réels. Cela dit, ils ne sont pas applicables aux achats quotidiens ; il n’est pas possible d’acheter un café avec de la cryptomonnaie. Il y a aussi beaucoup d’éléments à prendre en compte, dont l’impôt, la volatilité des prix et l’expérience utilisateur. Le délai de traitement des opérations rendrait aujourd’hui ces opérations courantes pratiquement impossibles ; la chaîne de blocs du bitcoin pose un problème d’évolutivité. Cela dit, je tiens également à souligner que l’adoption des cryptomonnaies est encore plus rapide dans les marchés émergents que dans les marchés développés.

Exception faite des marchés développés comme le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni, les pays qui adoptent le plus les cryptomonnaies et où le volume d’opérations et l’activité de minage sont les plus élevés se trouvent principalement dans les marchés émergents.

De plus, les banques centrales voient dans les monnaies numériques un moyen de remédier aux inefficacités du système de paiement dans les marchés émergents, où la pénétration des banques est beaucoup plus faible que dans les marchés développés.

Ainsi, l’utilisation des monnaies numériques pour effectuer des opérations à petite échelle et des transferts de fonds des travailleurs à l’étranger vers leur pays d’origine explique en grande partie cet engouement dans certains des marchés émergents. Les monnaies numériques des banques centrales, auxquelles nous reviendrons probablement plus tard, pourraient également faciliter les transferts de nature sociale aux pauvres, et améliorer la transparence des grandes économies parallèles de certains marchés émergents.

L’utilisation de certaines technologies de la chaîne de blocs est donc de très bon augure pour la croissance économique des marchés émergents.

Le deuxième avantage économique dont je veux parler est celui qui consiste à créer une rareté des droits de propriété dans un monde numérique. Comme la base de données sous-jacente de la chaîne de blocs est accessible à tous, elle est distribuée sans restriction de qui que ce soit, elle est décentralisée, et les cryptoactifs peuvent apporter des garanties de propriété qui n’existaient pas auparavant dans le monde numérique.

Ainsi, la cryptographie derrière tout cela et les calculs qui sécurisent la base de données dans la chaîne de blocs font en sorte que les droits de propriété numérique sont octroyés sans qu’aucun intermédiaire ne vérifie la propriété pour vous. Vous pouvez vérifier vous-même les bitcoins dont vous êtes propriétaire. Vous n’avez pas besoin que quelqu’un le fasse pour vous. C’est plutôt exceptionnel dans un monde numérique.

Le troisième avantage économique que nous évoquerons concerne le concept de contrats numériques, les contrats intelligents. Pour moi, il s’agit de l’occasion à long terme qu’offre la technologie de la chaîne de blocs. Ce troisième avantage économique découle des chaînes de blocs qui donnent vie aux cryptoactifs et permettent aux utilisateurs de programmer réellement de l’argent, à l’aide de certaines règles et conditions, comme pour n’importe quel logiciel. Il s’appuie aussi sur l’idée que des « contrats intelligents numériques » peuvent être créés, examinés et mis en application facilement, instantanément et quasiment sans frais.

Ainsi, dans chaque transaction entre deux parties, l’argent programmable peut offrir au payeur et au bénéficiaire une gamme de paramètres très étoffée à utiliser au moment de l’échange de valeur. De plus, un vaste éventail d’objets de valeur différents peuvent être échangés, sans se limiter à l’argent traditionnel, comme le temps, les contrats, l’expertise, les marchandises, les services.

Les applications potentielles d’opérations autovalidées au moyen de contrats intelligents sont quasiment illimitées. Et je pense qu’à long terme la technologie de la chaîne de blocs nous les mettra à portée de main. C’est palpitant, non ?

Bien sûr, il existe certains inconvénients économiques. On en entend parler assez souvent, mais quels sont-ils ? Commençons par la redondance.

Ainsi, comme nous le montrerons en examinant le cheminement effectif d’une opération de la chaîne de blocs, l’obligation d’enregistrer chaque opération auprès de chaque membre d’un réseau afin de supprimer un intermédiaire s’avère très onéreuse.

Les systèmes de traitement des paiements les plus efficaces sont tous centralisés pour une bonne raison, n’est-ce pas ? Cela revient moins cher de conserver un répertoire central au lieu de plusieurs registres distribués dont la mise à jour doit être synchronisée.

La redondance est donc problématique. L’échelle. L’évolutivité. Il y a certainement un compromis à trouver entre l’échelle et la décentralisation. Sept opérations Bitcoin par seconde peuvent être traitées par la chaîne de blocs, contre plus de 50 000 par seconde pour Visa.

Le registre de la chaîne de blocs étant commun, il croît beaucoup plus rapidement que le nombre de membres du réseau.

Au fil du temps, la puissance informatique et le stockage deviennent colossaux, du fait de la mise à jour incessante d’une base de données très décentralisée.

Plusieurs solutions sont à l’étude pour régler ce problème d’évolutivité. Le réseau Lightning, des blocs de plus grande taille, par exemple. Mais ils n’existent pas encore, et il n’est pas sûr qu’ils verront le jour.

La conformité réglementaire. Il va de soi, je pense, que l’exercice d’activités dans un environnement hyper réglementé, tel que le secteur bancaire, est pour le moins compliqué, sur le plan légal. Il serait très difficile de concevoir l’avenir et du bitcoin, et des cryptoactifs dans un monde où la technologie de la chaîne de blocs échapperait à la conformité réglementaire.

L’irréversibilité. Un aspect intéressant de la technologie de la chaîne de blocs est le fait que les paiements, les contrats ou les bases de données sont traités par des intermédiaires. Toute erreur humaine ou logicielle peut facilement être réparée par l’intervention d’un intermédiaire. Cependant, une fois qu’un bloc est confirmé et que de nouveaux blocs s’y ajoutent, il faut regrouper pas moins de 51 % de la puissance de traitement du réseau pour pouvoir annuler une opération. C’est donc presque impossible. Ce phénomène d’irréversibilité devient plus facile à saisir dès lors que l’on comprend que ce qui se passe sur la chaîne de blocs, y reste.

Tous ceux qui rejoignent le réseau Bitcoin acceptent de facto cette règle de consensus. Il faut bien garder ceci à l’esprit.

Pour terminer, je parlerai de sécurité. La sécurité dépend entièrement de la puissance de traitement, de l’énergie consacrée à la vérification des opérations et du concept de preuve de travail que je vais aborder.

Ainsi, pour sécuriser la chaîne de blocs du bitcoin, par exemple, les vérificateurs déploient une puissance de traitement colossale et doivent évidemment être rémunérés avec une monnaie. Nous parlerons du bitcoin lui-même. Et il s’agit vraiment d’aligner tant l’intérêt du réseau, que sa santé et sa longévité. Mais la sécurité a un prix, et nous en parlerons aussi. La consommation d’énergie constitue un obstacle au bitcoin et à la chaîne de blocs aujourd’hui.

Voilà pour les avantages et les inconvénients économiques. Voyons rapidement le déroulement d’une opération dans les prochaines diapositives.

En haut de cette diapositive se trouve une définition courante de la chaîne de blocs du bitcoin. J’ai ensuite dressé la liste des concepts clés sous-jacents à la technologie de la chaîne de blocs. Ces concepts sont cruciaux pour bien comprendre en quoi consiste la technologie de la chaîne de blocs et sa finalité, comment lui faire confiance.

Pour en revenir à la diapositive, il s’agit donc d’une chaîne distribuée de sorte que n’importe quel ordinateur, où qu’il soit dans le monde peut avoir accès à la chaîne de blocs du bitcoin. Très transparent. La cryptographie assure la sécurité et constitue la science derrière la communication. Chaque opération effectuée dans la chaîne de blocs doit être vérifiée par chiffrement. Les opérations ne sont pas ajoutées une à la fois, mais le sont en blocs ; elles sont enchaînées ensemble, d’où la chaîne de blocs. Il s’agit d’un système automatisé fondé sur les mathématiques qui sous-tendent le protocole, dont la sécurité est avérée depuis sa création.

Immuable. On en revient donc à ce que j’ai dit sur la diapositive précédente : ce qui se passe dans la chaîne de blocs y reste. On ne peut ajouter des opérations qu’en mode adjonction. Aucune opération ne peut être supprimée.

La preuve de travail est intéressante, et nous en parlerons sur la prochaine diapositive. Elle concerne la façon dont les ordinateurs répartis sur le réseau s’entendent sur le prochain groupe d’opérations qui sera ajouté à la chaîne de blocs. Les ordinateurs sont des mineurs. Nous utiliserons ce terme de façon sporadique. En gros, les mineurs se font concurrence pour résoudre un casse-tête cryptographique très complexe qui leur permettra d’ajouter un bloc d’opérations à une chaîne de blocs. J’en parlerai plus en détail sur la prochaine diapositive. Et bien qu’il existe d’autres formes de vérification, comme la preuve de participation, aucun mécanisme n’est encore aussi fiable aujourd’hui, sur le plan de la sécurité, que la preuve de travail utilisée par le bitcoin et la chaîne de blocs. Il existe des protocoles de cryptomonnaie plus perfectionnés qui combinent plusieurs mécanismes de consensus et de validation, mais la technologie en est toujours à ses balbutiements et nécessite encore des contrôles substantiels avant de pouvoir être considérée comme fiable.

Cela étant dit, cette illustration donne un aperçu des cinq grandes étapes du déroulement d’une opération de la chaîne de blocs Bitcoin. Même si la cryptographie et le traitement du flux d’opérations renferment des concepts plus complexes, ceci vous donnera déjà une idée très générale. J’ai superposé trois des fonctions de la chaîne de blocs sur une diapositive précédente, pour que vous puissiez visualiser où elles interviennent ici.

Commençons par l’étape 1. Chaque opération est envoyée à une file d’attente transparente où elle reste, le temps que l’approbation soit ajoutée à la chaîne. Un nouveau bloc est ajouté à la chaîne environ toutes les dix minutes.

Mineurs informatiques. Cette fonction est automatisée. Il n’y a pas d’intervention humaine à cette étape. Les mineurs peuvent choisir les opérations à inclure dans le prochain bloc de la chaîne de blocs.

Dans le cas de la chaîne de blocs du bitcoin, les mineurs examinent le registre pour faire trois vérifications : premièrement, l’argent envoyé est effectivement là ; deuxièmement, l’argent est envoyé par le propriétaire légitime ; et troisièmement, l’argent n’est pas dépensé en double.

Cela vous amène à l’étape 2. Un mineur regroupe ensuite les opérations qu’il a sélectionnées dans la file d’attente et examinées dans un ensemble de données sécurisé par chiffrement, connu sous le nom de bloc, et chaque bloc peut représenter environ 3 500 opérations aujourd’hui. Chaque bloc est mathématiquement lié au bloc le plus récent qui forme une chaîne. Mais avant de diffuser leur dernier bloc à tous les autres membres du réseau informatique décentralisé, c.-à-d. un réseau distribué, les mineurs doivent résoudre un casse-tête cryptographique, qui requiert beaucoup d’électricité et d’énergie. Représentez-vous donc un casse-tête mathématique très complexe.

Le mineur qui le résout le premier à l’étape 3 partage ses résultats avec le reste du réseau, où ils sont ensuite vérifiés par des dizaines de milliers d’autres ordinateurs du réseau. Si le travail est effectué honnêtement, ce mineur recevra une rémunération constituée des frais d’opération liés aux opérations qu’il a choisi d’inclure dans le bloc, ainsi qu’une part du tout nouveau bitcoin. Si le travail est malhonnête – il s’agit peut-être de blocs précédents qui ont été modifiés ou d’énergie qui a été gaspillée dans une tentative de passer à la validation pour la modifier – il n’y aurait aucun avantage, sur plan économique, à rétribuer l’opération qui en découle. Il existe donc un certain rapport entre les dépenses en énergie et la preuve de travail. C’est très intéressant.

Ceci nous amène à l’étape 4. Une fois cette étape passée, les dizaines de milliers d’ordinateurs, c.-à-d. les nœuds du système, valident le bloc d’opérations, le mineur du nœud, c’est-à-dire l’ordinateur qui a résolu le casse-tête cryptographique obtient le bitcoin nouvellement créé, la récompense intégrée au protocole réseau.

Nous voici arrivés à l’étape 5. Le bloc est ensuite ajouté à la chaîne de blocs existante et l’opération est alors considérée comme terminée et irréversible une fois le bloc suivant ajouté (en général dans les dix minutes suivantes). Et ce processus se répète sans cesse depuis que la chaîne de blocs du bitcoin existe.

Cela représente donc des tonnes d’information. Je sais que parfois, ce processus est difficile à capter, car il faut donc s’habituer à la terminologie, mais voilà une explication de base d’un flux de fonctionnement d’une opération dans la chaîne de blocs Bitcoin.

Laissons la chaîne de blocs maintenant pour nous concentrer un peu plus sur le bitcoin lui-même. Donc, au lieu de tenir un webinaire complet où nous examinerions le bitcoin sous toutes ses coutures – ce que nous pourrions faire et ferons plus en détail plus tard –, passons en revue trois éléments. Parlons de l’offre, un concept fondamental à saisir. Parlons de l’absence de barrières à l’entrée pour les cryptomonnaies et le bitcoin lui-même. Et ensuite, nous évaluerons s’il s’agit ou non d’un système de Ponzi, une question qui nous est souvent posée.

Une offre limitée équivaut à la rareté. Le bitcoin diffère sur ce point de la monnaie traditionnelle, dont le montant en circulation auprès du public n’est pas limité sur le plan théorique. Les promoteurs des cryptoactifs crient haut et fort que la valeur du bitcoin est garantie, car son offre est limitée ou fixe. Ce raisonnement alimente la peur que suscitent l’assouplissement quantitatif des banques centrales et la théorie monétaire moderne, ainsi que la fébrilité du public quant aux répercussions futures de ces politiques monétaires sur la monnaie fiduciaire.

La montée des cryptoactifs fait en quelque sorte écho à ce mouvement anti-gouvernement et contestataire de la société au sens large qui avait peut-être déjà commencé avant la crise financière. Or, l’offre limitée de bitcoin, qui est de 21 millions seulement, permet de tenir l’argument de la rareté, un concept plutôt inaccoutumé dans le contexte de l’argent et des instruments financiers. Il faut bien comprendre ceci.

Mais dans la prochaine diapositive, nous aborderons les raisons pour lesquelles ce nouveau cryptoactif n’a aucune barrière à l’entrée. Aujourd’hui, vous avez peut-être remarqué qu’il y a littéralement des milliers de cryptomonnaies, plus de 5 000. D’ailleurs, quelques milliers d’entre elles ont déjà échoué et ont été supprimées. Ce n’est donc pas cumulatif. Il s’agit en quelque sorte du résultat net de suppression résultant des technologies de chaîne de blocs.

fait qu’il n’y a aucune barrière à l’entrée n’est guère étonnant, car les ingrédients des chaînes de blocs sont accessibles à toute personne qui dispose d’un ordinateur. Il suffit d’un code source ouvert. Il n’y a pas de brevet. Pas de technologie cachée. Pas de sauce secrète. On peut donc se demander sur quoi repose la valeur du bitcoin.

En fait, elle repose sur quelques éléments. Le premier est la taille du réseau et la puissance de calcul dont il a besoin. Le deuxième est l’adoption du bitcoin en tant que monnaie utilisable partout dans le monde, sous différentes formes. Mais malgré l’absence de barrières à l’entrée, la valeur du bitcoin en soi repose sur autre chose, dont une marque reconnue à l’échelle mondiale. La plupart des gens connaissent le mot « bitcoin » et savent qu’il s’agit d’un bien négociable dans différentes bourses et dans différents pays du monde.

Le bitcoin possède également l’avantage du précurseur, mais pourrait certainement perdre sa position de principale réserve de valeur numérique au profit d’une autre cryptomonnaie plus pratique ou plus agile sur le plan technologique. Ce sera peut-être Ethereum, sinon une autre monnaie. Cela dit, le bitcoin est soutenu par un réseau solide et croissant de gardiens, de fournisseurs de liquidités et d’investisseurs individuels et institutionnels. De plus, il est intégré à des centaines d’applications et recherché par des millions d’investisseurs partout dans le monde.

Sur le plan de la valeur, la chaîne de blocs du bitcoin est appuyée par le plus vaste réseau de calcul au monde – plus grand que le superordinateur le plus puissant de l’histoire. Par ailleurs, l’appui de tout un écosystème de sociétés de minage, de fabricants de puces et d’investisseurs donne au réseau une certaine longévité que les quelque 5 000 autres cryptomonnaies, nouvelles ou existantes, ne possèdent pas vraiment. Elles n’ont ni la liquidité, ni la puissance de calcul, ni la sécurité de ce réseau. Elles n’ont aucune structure réglementaire définie. Elles n’ont pas de marque mondiale au même titre que le bitcoin. Par analogie, j’aime bien rappeler qu’il serait relativement facile de copier le code source derrière Facebook, mais qu’il serait extrêmement difficile de reproduire le même réseau, qui en fait l’une des sociétés les plus valorisées au monde.

De même, les chaînes de blocs sous-jacentes aux cryptoactifs sont des réseaux exclusifs articulés autour de logiciels non exclusifs. Voici une autre façon de voir la question : quelle est la valeur de cette cryptomonnaie dans un environnement sans barrière à l’entrée ?

Avant de passer au rôle potentiel du bitcoin dans la gestion de portefeuille, j’aimerais aborder un autre point : est-ce qu’il s’agit d’une combine à la Ponzi ? C’est une question qui revient souvent et qui chevauche deux sujets délicats pour tout le monde : la technologie et l’argent. Combinez les deux, et les possibilités sont infinies.

Sur cette diapositive, nous avons regroupé les caractéristiques d’une combine à la Ponzi traditionnelle, comme celles imaginées par Bernie Madoff ou Allen Stanford, et à mon avis, le bitcoin n’en fait pas partie. Autrement dit, le bitcoin ne semble pas avoir les caractéristiques habituelles d’une combine à la Ponzi, présentées ici. Il pourrait naturellement devenir une telle combine, ce que la plupart des chercheurs appelleraient tout simplement une bulle d’actifs ; c’est l’argument le plus important. Bref, pour toutes ces raisons, ce n’est pas une combine à la Ponzi traditionnelle, mais en tant que bulle d’actifs, il pourrait en devenir une naturellement.

Passons au rôle du bitcoin dans un portefeuille. Soulignons qu’en un laps de temps relativement court, le discours sur le bitcoin a beaucoup changé. Sur cette diapositive, on voit qu’à ses débuts, dans la partie inférieure gauche du graphique, le bitcoin était d’abord présenté comme une technologie d’amélioration des paiements et que rapidement, il s’est imposé comme monnaie, puis comme réserve de valeur avant de retomber dans la rareté. Depuis quelque temps, le bitcoin est considéré comme de l’or numérique, voire un complément ou une solution de rechange à l’or, sans doute à cause des craintes que suscitent l’inflation et l’assouplissement des politiques monétaires à l’échelle mondiale.

Chose certaine, les craintes entourant l’assouplissement quantitatif, l’augmentation de la dette publique et, par extension, l’hyperinflation culminent en une rareté qui a bien servi le bitcoin et qui augure bien pour lui.

Compte tenu de la rareté attribuable à une offre limitée, dont nous avons parlé plus tôt, le bitcoin présente un attrait en tant qu’instrument de couverture contre l’inflation. Il y a toutefois plus que cela. De nombreux facteurs expliquent les fluctuations de prix du bitcoin, et pas seulement les craintes liées à l’inflation.

Dans la diapositive suivante, nous parlerons de la catégorie d’actif à laquelle appartient le bitcoin – un élément important à considérer au moment de construire un portefeuille et de se préparer à l’avenir. Alors, qu’est-ce que c’est, exactement ? Une monnaie ? Une marchandise ? Les deux ? Aussi étrange que cela puisse paraître, et plus de dix ans après la création du bitcoin, sa nature pourrait enfin susciter un consensus.

Les plus fervents adeptes du bitcoin le considèrent comme de l’or numérique – une valeur refuge destinée principalement à la détention. Même les personnes qui ont des réserves envers le bitcoin sont d’accord. Il ne se passe pas une journée sans qu’on entende un investisseur légendaire chanter les louanges du bitcoin à la télévision ou dans les médias sociaux, affirmant que c’est une réserve émergente de valeur, au même titre de l’or, et qu’il joue un rôle important dans la diversification d’un portefeuille. Cependant, personne ne parle du fait que le bitcoin ne sert pas aux opérations courantes, que le traitement est trop lent ou qu’il est trop volatil pour servir de monnaie. C’est peut-être vrai, mais il y a encore matière à débat.

Selon l’opinion générale, le bitcoin est une valeur destinée à la détention et de ce fait, il tient davantage de la marchandise que de la monnaie. La plupart des gens sont sceptiques à l’idée qu’un actif aussi volatil puisse être considéré comme une valeur refuge. En effet, le bitcoin a connu de nombreuses baisses de 50 % ou plus. Pensons notamment au marché baissier que cette monnaie ou cette marchandise vient de connaître.

Cela dit, il faut rendre à César ce qui est à César. Le bitcoin est un actif de presque 1 000 milliards de dollars, qui doit son existence à la mémétique et qui n’est pourtant pas garanti. Lorsque quelqu’un vient me contredire en disant que le bitcoin est garanti par de l’électricité et des mathématiques, il y a une part de vérité. Oui, le réseau du bitcoin est appuyé par de l’électricité et des mathématiques. Par contre, le bitcoin en soi n’est pas garanti et en fait, il est impossible de l’échanger pour quoi que ce soit. Comme on peut le voir dans les définitions traditionnelles figurant sur cette diapositive, je crois que le bitcoin tient davantage de la marchandise que de la monnaie. Chose certaine, le modèle d’évaluation du bitcoin repose sur une offre fixe et une demande variable, mais nous reviendrons sur ce point une autre fois.

Avant de parler du rôle du bitcoin dans un portefeuille, il convient d’aborder les facteurs influant sur son prix. Comme c’est le cas pour toute autre marchandise, le prix dépend de l’offre et de la demande. Pour comprendre les fluctuations actuelles et futures d’une marchandise, il faut d’abord se pencher sur la dynamique sous-jacente de l’offre et de la demande.

Pour commencer, rappelons que l’offre du bitcoin est plafonnée. Comme nous l’avons déjà mentionné, le plafond est de 21 millions. Il est conçu pour être de plus en plus restrictif au fil du temps. De par sa nature, la détermination du prix repose en grande partie sur le coût du minage du bitcoin, notamment en matière d’énergie. Il suffit de regarder les fortes hausses de prix observées au cours des dernières années pour constater le déséquilibre entre l’offre et la demande dont j’ai parlé à quelques reprises.

D’une part, l’offre du bitcoin est extrêmement transparente : nous savons qu’elle est fondée sur un protocole, une formule sous-jacente à la chaîne de blocs. D’autre part, la demande est plutôt mystérieuse. Bref, quelles sont les utilisations actuelles du bitcoin et quels sont les déterminants de sa demande ?

Quelques réponses viennent à l’esprit, notamment l’utilité du bitcoin, ou le niveau d’activité au sein du réseau, à titre de monnaie d’échange. Le bitcoin peut également servir à estimer la demande, du moins en partie. Par contre, il est difficile d’évaluer à quel point le bitcoin fait office de réserve de valeur. On pourrait regarder les signaux des chaînes de blocs et constater que dernièrement et par rapport aux détenteurs de petits comptes, les intervenants importants achètent beaucoup plus de bitcoins qu’ils n’en vendent. Donc sur le plan de la réserve de valeur, on peut conclure que les détenteurs de comptes importants misent davantage sur l’accumulation que sur la vente. Pour estimer la demande à titre de réserve de valeur, certaines personnes suivent les comportements au sein de la chaîne.

Le bitcoin sert par ailleurs à la spéculation. Au terme d’une simple recherche dans l’outil Google Trends, j’ai observé une corrélation, mais pas nécessairement un lien de cause à effet. Chose certaine, il est intéressant d’estimer la proportion du prix du bitcoin qui est attribuable à la spéculation, et ce, en effectuant une simple recherche dans Google Trends.

En ce qui concerne le portefeuille et ses équations, la question n’est pas si simple. Regardons cette diapositive sur les rendements historiques, en commençant par les graphiques de gauche. On peut voir deux portefeuilles hypothétiques. Le premier est un portefeuille équilibré traditionnel composé à 60 % d’actions et à 40 % d’obligations. Le deuxième est le même portefeuille équilibré traditionnel, mais dans lequel on a remplacé 2,5 % des actifs (actions et obligations) par des bitcoins. Chose certaine, si l’on compare les rendements annualisés absolus et relatifs des deux portefeuilles (écart de 5 %), on constate une différence énorme compte tenu de la petite part de bitcoins ajoutée.

De l’autre côté du graphique, l’écart type annualisé, qui sert à mesurer le risque, démontre que le portefeuille contenant des bitcoins, c’est-à-dire un portefeuille traditionnel composé à 5 % de bitcoins, présente un risque légèrement supérieur, mais non proportionnel à son rendement.

Le graphique de droite présente ce qu’on appelle le ratio de Sharpe, qui sert tout simplement à mesurer le rendement supérieur par rapport au risque, soit le rendement par unité de risque. Force est de constater que le volet de 5 % en bitcoins, aussi petit soit-il, a rehaussé le rendement relatif du portefeuille.

Voilà une excellente nouvelle pour les investisseurs. Le hic, c’est qu’il s’agit de rendements et de mesures de risque historiques. Lorsque vous achetez un actif aujourd’hui, vous le faites non pas en fonction des rendements passés, mais bien des rendements attendus. Par contre, lorsque vous construisez et gérez des portefeuilles, vous vous penchez sur les mesures historiques de rendement et de risque, la corrélation, la covariance entre les différents actifs d’un portefeuille donné et leur comportement à différents stades d’un cycle, ainsi que les attentes en matière de risque et de rendement. Comme le bitcoin se négocie depuis peu et que son profil de rendement est particulièrement volatil sur une très courte période, il serait difficile de fixer des attentes raisonnables en matière de risque et de rendement. Ces éléments pourraient évoluer au fil du temps, mais pour l’instant, ils ne font pas partie de notre processus de placement.

Les trois prochaines diapositives porteront tout particulièrement sur la volatilité du bitcoin. Ce n’est rien de nouveau, puisque vous en avez sans doute entendu parler ou que vous l’avez déjà subie. Mais sur cette diapositive, nous allons observer la différence de volatilité quotidienne entre le bitcoin (la ligne bleue), les obligations du Trésor américain à dix ans (la ligne verte) et les actions américaines (la ligne bleu foncé ou noire) en 2015.

Ces graphiques permettent de tirer de nombreuses conclusions, mais la plus évidente est que la volatilité quotidienne diffère fortement d’une ligne à l’autre. Plus le chiffre est élevé, plus les fluctuations de prix sont fortes. Rappelons toutefois que l’obtention de rendements extraordinaires n’est pas nécessairement de tout repos.

Voici une autre façon d’illustrer cette volatilité. Sur ce graphique, nous montrons les périodes de recul historiques, depuis 2012, du prix du bitcoin, par rapport à un sommet record. Si on se reporte à la première moitié de ce graphique, la période baissière de 2013 à 2016 a certainement été très difficile pour quelqu’un qui a acheté des bitcoins vers le dernier trimestre de 2013. De la même manière, après le sommet atteint en 2017, la baisse s’est poursuivie pendant deux ans avant la remontée de 2020.

La leçon à retenir, encore une fois, c’est que le parcours qui a débouché sur des gains extraordinaires n’a pas été facile. Or, si vous achetez des bitcoins à l’approche d’un sommet, vous vous exposez certainement à de longues périodes de baisse et il faut parfois des trimestres, voire des années, pour assister à un retournement, si tant est qu’il se produise. Je veux dire qu’il n’y a aucune garantie que la trajectoire ascendante se maintiendra, et ce, quelle que soit la catégorie d’actif.

Dernier point à prendre en considération : le rendement du bitcoin (barre dorée) par rapport aux rendements du dollar américain, c’est-à-dire des liquidités, de l’or et des actions américaines pendant la période de liquidation du marché liée à la pandémie de COVID-19 en 2020. Certes, le bitcoin est présenté comme un moyen de diversification des portefeuilles grâce à une corrélation nulle avec les marchés traditionnels, mais ce n’était certainement pas le cas lorsque le marché a plongé en 2020. Au lieu de jouer le rôle de réserve de valeur, ou d’or numérique en quelque sorte, le bitcoin a perdu environ 53 % de mars à février. La période est très brève, certes, mais dans le même temps, les actions américaines ont chuté de 34 % ; le déclin a été un peu moindre dans le cas des actions canadiennes. Vous savez, l’or est resté stable et les liquidités ont, bien évidemment, dominé pendant un laps de temps très court.

Ce qu’il faut retenir de tout cela, c’est que le bitcoin fait certainement partie d’un ensemble d’actifs risqués et qu’il ne devrait pas être considéré comme un actif refuge, en tout cas pas pendant les périodes de volatilité accrue des marchés, comme cela a été le cas dans le passé. L’avenir sera peut-être différent, mais c’est la conclusion qu’on tire en analysant les résultats passés. Il est effectivement remonté en flèche, tout comme les actions, mais durant les périodes de liquidation sur le marché, il est important de tenir compte de ce précédent dans la gestion d’un portefeuille.

Parlons donc de certains des risques. Pour commencer, parlons du risque général lié à l’achat de bitcoins aujourd’hui malgré la correction des derniers mois.

Ce graphique montre les bulles des actifs des 50 dernières années environ et les variations annualisées des prix au fil du temps. On distingue particulièrement la montée en flèche du bitcoin depuis 2015, comme le montre la ligne noire sur le graphique. L’appréciation des prix a certainement été plus forte que lors de toute autre bulle boursière antérieure. Je ne dis pas qu’il s’agit d’une bulle, mais je vous propose de faire une comparaison avec des périodes qui se caractérisent par une euphorie du marché ou durant lesquelles l’avidité l’emporte sur la crainte.

Ce graphique ne remonte qu’à décembre 2020 et le bitcoin a opéré une correction depuis lors. Toutefois, on voit bien qu’il a atteint un niveau largement supérieur à celui des bulles précédentes. Encore une fois, je ne dis pas qu’il s’agit d’une bulle ou encore d’une bulle qui a éclaté, mais plutôt qu’une comparaison s’impose avec les périodes passées du marché pendant lesquelles dominaient l’avidité et la crainte.

Parlons donc d’autres risques. Sans entrer dans les détails, voici la liste des principaux risques liés au bitcoin à l’heure actuelle. Je me pencherai sur deux d’entre eux : le premier, dont on parle peu, est le petit nombre de détenteurs, qui représente un risque réel pour l’argumentaire actuel, qui le présente soit comme un instrument de paiement, soit comme un placement. Environ 90 % à 95 % des bitcoins sont actuellement détenus dans seulement 2 % à 3 % de l’ensemble des comptes. L’un des principaux défis que présente le bitcoin si on vise une adoption généralisée à l’avenir est cette forte concentration. La répartition favorise grandement les plus grands comptes de bitcoin de la chaîne de blocs. Pour remettre les choses en contexte, sachez que la Fed estime que le 1 % des Américains les plus riches contrôle 30 % de la richesse des ménages, ce qui, en comparaison, semble un peu mieux réparti que le bitcoin. Le fait qu’un si petit pourcentage des comptes détiennent la plupart des bitcoins en circulation en fait un moyen de paiement et un instrument de placement bien moins pratiques.

En revanche, le nombre restreint de détenteurs pourrait, en théorie, faire grimper le prix dans la mesure où il y a toujours une personne qui continue d’en acheter ; dans ce cas, la concentration pourrait diminuer.

L’autre risque dont il faut tenir compte est le risque systémique puisqu’il s’agit de marchés non réglementés. Lorsque je préparais cette présentation, le bitcoin et les cryptoactifs représentaient un marché de près de 3 billions de dollars. En ce moment, nous en sommes à peu près de 1 billion de dollars américains.

Toutefois, il y a un effet de levier supplémentaire non divulgué qui attire probablement les regards des organismes de réglementation du secteur financier, car il présente un certain degré de risque systémique. C’est donc quelque chose que nous surveillons. Je pense qu’à mesure que l’adoption se généralisera et que les investisseurs institutionnels et particuliers augmenteront leur exposition, le risque systémique prendra de l’ampleur et, en tant que gestionnaires de portefeuille et stratégistes, nous ne devons pas le perdre de vue.

Le dernier risque sur cette diapositive est celui lié à l’ESG, c’est-à-dire le risque environnemental, social et de gouvernance. Il mériterait qu’on lui consacre un webinaire, mais nous pouvons en parler ici. L’intensité des émissions de carbone des monnaies numériques ou fiduciaires des banques centrales est relativement faible. En revanche, les investisseurs, qui comme nous, s’intéressent à l’ESG, accordent une attention particulière aux coûts environnementaux associés au minage de cryptomonnaies, notamment de bitcoins.

Nous avons déjà expliqué que la chaîne de blocs dépend d’ordinateurs spécialisés. Ces derniers cherchent à résoudre des équations très complexes et font des trillions de tentatives par seconde pour vérifier les opérations à l’aide du minage. Ce processus est très énergivore.

Les chercheurs de l’Université de Cambridge ont estimé, il y a quelques années, que le minage de bitcoin, la monnaie fondée sur la chaîne de blocs la plus prisée aujourd’hui, consomme plus d’électricité que certains pays, par exemple, que l’Argentine. Il s’agit d’estimations, bien sûr. Sur cette diapositive, nous présentons l’empreinte énergétique et l’empreinte carbone estimatives des opérations en bitcoin et d’autres activités. Il est certain qu’il faut en tenir compte.

Le facteur le plus préoccupant sur le plan environnemental, quand il s’agit du Bitcoin, concerne l’emplacement géographique des équipements qui fournissent la puissance de hachage ou de calcul des réseaux. La plupart des enquêtes sur le sujet montrent qu’environ les trois quarts du minage mondial de bitcoin se produisent en Chine ; l’énergie proviendrait d’un mélange de sources renouvelables et non renouvelables, mais cela n’est pas confirmé. Une partie de l’argumentaire en faveur bitcoin a été mise à mal récemment, car les répercussions environnementales du minage ne sont plus un secret.

À mon avis, pour garantir une hausse durable des prix du bitcoin, le réseau devra engager plusieurs initiatives. Pour commencer, il faut s’assurer que le message sur les économies d’énergie passe mieux, il faut peut-être de solides études de suivi, notamment de l’étude de l’Université de Cambridge, en s’appuyant sur des données démontrant que le réseau exploite ou exploitera des sources d’énergie renouvelables.

L’optimiste en moi est convaincu que, si le bitcoin est promis à un bel avenir, l’innovation en matière de consommation d’énergie et d’énergie verte se concrétisera et certaines entreprises cherchent déjà certainement à en tirer parti.

Plusieurs raisons m’ont incité à créer cette dernière diapositive. Je crois qu’il est important de souligner les nombreuses inconnues qui demeurent pour l’avenir de la chaîne de blocs du bitcoin et les cryptoactifs. Je pense d’abord que les deux premières trouveront une réponse d’ici la fin d’année, mais je pense qu’il y a certainement d’autres choses à faire avec les fonds négociés en bourse des États-Unis et le bitcoin ainsi que d’autres cryptoactifs, comme cela a été le cas avec de nombreuses émissions au Canada.

La Fed de Boston et le MIT publieront une étude sur le Fedcoin, une monnaie numérique de la banque centrale, qui pourrait avoir ou non un impact sur l’écosystème du bitcoin. C’est un thème à suivre.

Il y a des problèmes à plus long terme : il faudra peut-être du temps avant que l’adoption se généralise ou qu’un nombre important d’employés soit payé en bitcoins. Cela arrive, mais ce sont encore des cas isolés.

Innovations dans le domaine de l’énergie verte. Il se passe beaucoup de choses en ce qui a trait aux économies d’énergie, au stockage, à la possibilité de réaliser le minage sur un site pétrolier et gazier, par exemple, en exploitant le gaz de torchère. Des sociétés font actuellement un travail remarquable dans ce domaine. Ces innovations pourraient en fait accélérer notre abandon des combustibles fossiles et des énergies non renouvelables. La chaîne de blocs du bitcoin sera peut-être un des facteurs qui aidera le monde à atteindre ses objectifs. Cette possibilité n’est pas à écarter.

Et, bien sûr, il y a de nombreux cas indirectement liés, que nous ne pouvons pas encore définir, comme lorsqu’Internet en était à ses débuts. Certaines des idées émises à propos des applications d’Internet au début des années 1990 nous sembleraient probablement ridicules aujourd’hui. Nous n’avons peut-être même pas envisagé ses applications actuelles à l’époque, alors je ne vais pas m’y risquer.

Voilà tout ce que j’aurais à dire pour notre webinaire d’introduction à la technologie de chaîne de blocs. J’espère que vous comprenez mieux les notions de base de la chaîne de blocs, du bitcoin et de son potentiel en tant que placement, voire de placement spéculatif, comme nous l’avons dit au début. Nous nous ferons un plaisir de vous tenir informés des évolutions sur ce thème et sur d’autres thèmes pertinents en matière de placement.

J’espère que vous et vos proches passerez un très bon été. Prenez soin de vous. À bientôt.

Déclaration

Cet épisode a été enregistré le 16 juin 2021.

Des indices de référence sont utilisés dans le cadre de cette présentation. Un indice de référence est un étalon utilisé pour mesurer et évaluer le rendement des placements par rapport à celui des marchés en général. Les indices de référence indiquent le rendement d’un certain groupe de valeurs mobilières au fil du temps. Vous trouverez ci-dessous de plus amples renseignements sur les indices de référence mentionnés dans la présentation.

Indice global des obligations américaines Bloomberg Barclays : L’indice global des obligations américaines Bloomberg Barclays (ou l’indice global) est un indice général du marché obligataire pondéré en fonction de la capitalisation boursière, qui représente les obligations de catégorie investissement à moyen terme négociées aux États-Unis. Les investisseurs se servent souvent de cet indice pour mesurer le rendement du marché obligataire américain. Outre les titres de créance de catégorie investissement, l’indice suit les titres de créance d’État, les titres adossés à des créances hypothécaires et les titres adossés à des actifs afin de reproduire l’univers des obligations offertes aux fins de placement, qui répondent à certains critères. Pour être incluses dans l’indice global, les obligations doivent avoir reçu au moins la note « de catégorie investissement », avoir une valeur nominale courante d’au moins 100 millions de dollars et avoir une durée restante jusqu’à l’échéance d’au moins 1 an.

Indice MSCI EAEO : Indice MSCI EAEO : L’indice MSCI EAEO est un indice d’actions qui représente les sociétés à grande et à moyenne capitalisation dans 21 marchés développés* du monde, à l’exception des États-Unis et du Canada. Cet indice, qui compte 844 sociétés, constitue environ 85 % de la capitalisation boursière corrigée du flottant dans chaque pays. (*) Les marchés développés représentés dans l’indice MSCI EAEO comprennent l’Australie, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne, Hong Kong, l’Irlande, Israël, l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, le Portugal, Singapour, l’Espagne, la Suède, la Suisse et le Royaume-Uni.

Indice de comparaison des cryptomonnaies Bitcoin MVIS : L’indice de comparaison des cryptomonnaies Bitcoin MVIS mesure le rendement d’un portefeuille d’actifs numériques qui investit dans le bitcoin, selon les cours fixés par des bourses de valeurs précises. Pour consulter des infofiches et un guide de l’indice, visitez le site Web https://www.mvis-indices.com/indices/digital-assets/mvis-cryptocompare-institutional-bitcoin(Open in new window)

Indice S&P 500 : L’indice S&P 500 est composé de 500 sociétés représentant divers secteurs d’activité de l’économie américaine. L’indice est pondéré en fonction de la capitalisation boursière, de façon à ce que les plus grandes sociétés constituent la majeure partie de l’indice, par rapport aux petites sociétés. L’indice vise à mesurer la performance économique générale des États-Unis en se fondant sur les fluctuations de la valeur marchande globale des plus grandes sociétés américaines.

Indice composé S&P/TSX : L’indice représente la plus grande partie de la capitalisation boursière des sociétés canadiennes cotées à la Bourse de Toronto. Il sert de mesure de référence de la performance générale du marché boursier canadien à grande capitalisation. Il s’appelait auparavant l’indice composé TSE 300.

Taux de change XBT/USD : La méthodologie CFIX de Bloomberg pour la fixation des cours sert de référence pour les cryptomonnaies. Aux fins de cette méthodologie, « fixation des cours » s’entend uniquement de l’établissement des cours des cryptomonnaies et ne concerne pas les cours, les méthodes de calcul ou tout autre renseignement lié de quelque façon que ce soit à la fixation d’autres cours publiés par Bloomberg. La méthodologie CFIX, qui s’appuie sur les estimations générales que fait Bloomberg (le Bloomberg Generic Price ou « BGN ») à l’aide de ses plateformes reconnues de technologie et de distribution de données, est largement accessible au secteur des placements afin de fournir aux parties intéressées un système de fixation des cours fiable, représentatif et transparent pour tous les marchés de cryptomonnaies du monde. Les sources utilisées pour fixer les cours sont des plateformes de négociation en ligne sur lesquelles des opérations d’achat et de vente visant des cryptomonnaies sont effectuées. Bon nombre de ces sources se définissent comme des « bourses », ce qui peut donner à tort l’impression qu’elles sont réglementées ou qu’elles satisfont aux normes réglementaires auxquelles sont assujetties les bourses de valeurs nationales. Parmi les plateformes de négociation de cryptomonnaies en ligne situées aux États-Unis, beaucoup ont choisi d’être des « services de transferts monétaires » réglementés par l’État. Traditionnellement, ces services de paiement, pour la plupart réglementés par l’État, ne font pas l’objet d’une surveillance directe de la part de la SEC ou de la CFTC.

Indice NKY : Le Nikkei 225 (Nikkei Stock Average), communément appelé Nikkei ou indice Nikkei, est un indice boursier de la Bourse de Tokyo. Sa valeur est calculée quotidiennement par le journal Nihon Keizai Shimbun depuis 1950. Il s’agit d’un indice pondéré en fonction des cours, libellé en yens (JP¥), dont les composantes sont passées en revue une fois par année. Le Nikkei mesure le rendement de 225 grandes sociétés ouvertes japonaises issues d’un large éventail de secteurs industriels.

Indice NDX : L’indice NASDAQ-100 est un indice boursier composé de 102 titres de capitaux propres émis par 100 des plus importantes sociétés non financières inscrites au NASDAQ. Il s’agit d’un indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière modifiée.

SH COMP : La Bourse de valeurs de Shanghai est une bourse de valeurs située à Shanghai, en Chine. Elle est l’une des deux bourses de valeurs exploitées indépendamment en Chine continentale, l’autre étant la Bourse de valeurs de Shenzhen. L’indice composite de la Bourse de valeurs de Shanghai est pondéré en fonction de la capitalisation boursière. Il suit le rendement quotidien des cours de toutes les actions A et B inscrites à la cote de la Bourse de Shanghai. Il a été créé le 19 décembre 1990 selon une valeur de base de 100. Le volume des opérations de l’indice en fonction de la quantité est réduit par un facteur de 1 000.

Indice NBI : L’indice NASDAQ de la biotechnologie est composé de titres de sociétés inscrites au NASDAQ appartenant aux secteurs de la biotechnologie ou des produits pharmaceutiques selon la classification ICB (Industry Classification Benchmark). La liste des 213 sociétés comprises dans l’indice est publiée en ligne.

XAU Currency : Symbole de l’indice or-argent de Philadelphie, un indice composé d’actions de sociétés minières de métaux précieux inscrites à la Bourse de valeurs de Philadelphie.

S5HOME : L’indice sectoriel sélect des constructeurs d’habitations S&P (marché du logement) est composé d’actions faisant partie de l’indice du marché global S&P pouvant appartenir au sous-secteur de la construction d’habitations selon la classification GICS (Global Industry Classification Standard).

Indice NY FANG : Cet indice équipondéré en dollars est composé de titres des secteurs de la consommation discrétionnaire et de la technologie, notamment des sociétés à forte croissance les plus négociées comme Facebook, Apple, Amazon, Netflix et Alphabet (Google).

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