Une fois la démence diagnostiquée, les personnes qui en souffrent et leurs aidants peuvent prendre plusieurs mesures pour obtenir de l’aide.
Souvent, les gens qui égarent leurs clés ou oublient des noms s’inquiètent peu de ces absences et les attribuent à l’âge. Pourtant, une défaillance persistante de la mémoire peut être le signe d’un problème cognitif plus grave connu sous le nom de démence.
Ce trouble, que l’Organisation mondiale de la santé décrit comme une détérioration de la mémoire, des capacités de raisonnement, du comportement et de l’aptitude à accomplir les tâches courantes, est une cause majeure, de plus en plus répandue, de handicap et de dépendance chez les personnes âgées du monde entier. Plusieurs maladies, comme la maladie d’Alzheimer et les maladies vasculaires, y contribuent.
Selon l’Agence de la santé publique du Canada, la démence peut entraîner un déclin de la conscience, des compétences mathématiques élémentaires, du discernement et de la planification. La stratégie sur la démence vise notamment à accroître la prévention et à trouver des traitements de pointe et un remède contre la démence. Elle cherche aussi à améliorer la qualité de vie de plus de 500 000 Canadiens qui en souffrent et celle de leurs aidants.
« Il peut être difficile de faire la distinction entre les premiers signes de démence et des pertes de mémoire normales liées à l’âge », affirme le Dr Samir Sinha, directeur de la recherche en politiques de santé au National Institute on Ageing (NIA, institut national du vieillissement) de l’Université métropolitaine de Toronto.
« Il y a beaucoup de malentendus sur ce que la démence est et n’est pas », ajoute le Dr Sinha, qui est également directeur du service de gériatrie du centre de santé Sinaï et du réseau universitaire de santé de Toronto.
Selon lui, les gens doivent déterminer si leurs oublis ou leurs difficultés cognitives sont liés à la démence ou à d’autres problèmes de santé, comme l’anxiété ou la dépression, ou encore aux effets secondaires de certains médicaments. Certaines personnes excessivement distraites souffrent en réalité d’une perte auditive : elles ont du mal à entendre l’information et, par conséquent, ont plus de difficulté à comprendre et à communiquer efficacement avec les autres.
Le Dr Sinha indique par ailleurs que la démence ne se limite pas aux pertes de mémoire : elle peut aussi altérer la capacité d’une personne à comprendre les relations spatiales, notamment à reconnaître les visages ou les objets bien en vue. Ces changements peuvent avoir des répercussions sur la conduite automobile, et faire en sorte que les gens se perdent au cours de leur promenade habituelle ou n’arrivent plus à préparer un repas.
« Quand on parle de trouble cognitif ou de démence, les gens pensent à la mémoire, mais celle-ci n’est qu’une des nombreuses facultés que nous possédons », souligne le Dr Sinha.
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La démence peut aussi provoquer des problèmes d’humeur. Ainsi, une personne qui perd la mémoire peut commencer à délaisser des activités qu’elle aime, comme lire ou jouer à des jeux de société. Le Dr Sinha affirme que les problèmes cognitifs ou de mémoire peuvent mener à la dépression. Mais le contraire est aussi vrai : une personne dépressive peut souffrir de problèmes cognitifs ou de mémoire rappelant les premiers stades de la démence.
« Allez au fond des choses, recommande-t-il aux personnes qui pensent qu’elles ou un de leurs proches souffrent de démence. C’est ainsi que vous comprendrez, par exemple, si une personne est dépressive parce qu’elle souffre d’un déficit cognitif ou si c’est l’inverse. »
Le Dr Sinha estime également nécessaire de réfléchir aux différents facteurs susceptibles de provoquer des pertes de mémoire, avant de les attribuer à la démence.
« Il est normal d’avoir des trous de mémoire quand on vieillit. Mais si c’est plus grave, il faut absolument consulter un professionnel », indique-t-il.
Aux premiers stades de la démence, on peut par exemple oublier les noms des personnes de notre entourage, de payer des factures ou de prendre ses médicaments, ou manquer des rendez-vous.
« Pensez aux comportements habituels de la personne, explique le Dr Sinha. Que faisait-elle qu’elle n’est plus capable de faire ? Est-ce lié à la mémoire, à des problèmes cognitifs ou à autre chose ? Faites attention à ce qui se passe pour voir ce qui ne va pas et ce qui peut être fait. »
Une fois la démence diagnostiquée, les personnes qui en souffrent et leurs aidants peuvent prendre plusieurs mesures pour obtenir de l’aide, affirme Audrey Miller, directrice générale d’Elder Caring Inc., experte reconnue en planification des soins et spécialiste des enjeux liés au vieillissement et aux soins.
Avant toute chose, il faut se préparer émotionnellement pour affronter la démence. « Il est difficile pour les gens et leurs proches de reconnaître que “quelque chose” ne va pas », avance Mme Miller.
Par la suite, il faut s’assurer que l’environnement de la personne est sûr et fonctionnel. De nombreuses familles laissent des notes dans les endroits les plus utilisés, comme la cuisine et la salle de bains, pour aider les personnes atteintes de démence à se rappeler quoi faire, par exemple, se préparer un café ou se brosser les dents. Certaines font appel à un ergothérapeute pour vérifier que le logement ne comporte pas de risque de chute ou des zones dangereuses.
« Selon moi, la sécurité doit être la préoccupation numéro un », souligne l’experte.
Pour les personnes à risque de s’égarer, certaines familles font appel à la technologie, en installant notamment des systèmes d’alerte déclenchés par l’ouverture de la porte d’entrée. « Il s’agit d’être proactifs et de prendre des précautions avant que la personne sorte. »
Mme Miller affirme par ailleurs qu’il existe de nombreuses ressources pour les personnes atteintes de démence. Elle ajoute qu’il est aussi important de comprendre que la maladie peut se manifester différemment selon les gens.
« Cette maladie ne touche pas tout le monde de la même façon, explique-t-elle. Il faut plus de sensibilisation pour vaincre la peur. C’est une maladie effrayante, ça ne fait pas de doute ; mais nous avons du personnel et des ressources pour aider. »
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Bien que la démence touche principalement les personnes âgées, les experts insistent sur le fait que ce n’est pas un aspect normal du vieillissement. Les recherches démontrent qu’environ 45 % des cas de démence peuvent être retardés ou évités en modifiant son mode de vie, par exemple, en adoptant un régime alimentaire sain, en faisant de l’exercice régulièrement et en maintenant une tension artérielle normale.
« Il y a des choses que nous pouvons faire pour garder notre cerveau en bonne santé », explique le Dr Sinha.
Il recommande notamment de manger sainement, d’être actif et de régler les problèmes auditifs rapidement. Le Dr Sinha suggère également de revoir sa médication chaque année pour vérifier qu’elle ne contribue pas à ses pertes de mémoire. Ainsi, certains somnifères en vente libre peuvent augmenter le risque de démence, d’après le Dr Sinha.
« Quand les gens comprennent qu’ils peuvent poser certains gestes pour préserver leurs capacités cognitives et que la démence n’est pas une fatalité, je crois qu’ils reprennent espoir », ajoute-t-il.
« Ça motive aussi les Canadiens âgés à se prendre en main pour garder leur cerveau actif afin qu’ils puissent vivre en santé et de façon indépendante le plus longtemps possible. »
Cet article a été mis à jour en septembre 2025.
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