Un engagement à collaborer avec les Autochtones

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Nous nous sommes entretenus avec deux dirigeants qui se passionnent pour leur travail et pour le rôle qu’ils jouent afin de favoriser les changements positifs.

Dale Sturges, directeur général national, Services financiers aux Autochtones, et Jemison Jackson, directrice générale, Patrimoine autochtone, nous transmettent leur point de vue sur l’engagement de RBC à collaborer avec les Autochtones du Canada.

Y a-t-il un aspect de votre parcours qui a contribué à façonner la manière dont vous abordez votre rôle et votre travail ?

M. Sturges : Je dis toujours que c’est le travail qui m’a choisi. Ce n’est pas ce que j’aurais imaginé faire dans la vie, mais par divers concours de circonstances, on m’a demandé de diriger la stratégie liée aux Autochtones en 2008. J’ai beaucoup aimé cette fonction. J’ai ensuite eu la chance de vivre d’autres expériences à RBC, et je suis maintenant de retour à la tête de ce segment, alors que le travail y est plus important que jamais.

Si je me demande ce qui m’attire dans ce secteur, je songe à mon enfance, lorsque j’ai quitté le Zimbabwe pour immigrer au Canada. La famille qui nous parrainait vivait dans une ferme en Alberta et pour nous y rendre, nous devions traverser une réserve de Pieds-Noirs. Quand j’étais enfant, ce territoire ne me semblait pas très différent de ce que j’avais connu dans mon pays d’origine. Ayant vécu dans un système d’apartheid en Afrique, j’avais l’impression d’entrer de nouveau dans une collectivité soumise à la ségrégation. Une fois adulte, j’ai réfléchi à cette image et à quel point il est malheureux que cela ait été l’une de mes premières impressions en arrivant au Canada, un pays libre où la notion de ségrégation n’existait pas. Mon travail me donne la conviction de pouvoir réellement contribuer au changement en tant qu’allié éclairé et engagé.

Mme Jackson : Mon premier contact professionnel avec des Autochtones était au début de ma carrière d’avocate, dans un cabinet spécialisé en contentieux lié aux droits ancestraux et issus de traités des Autochtones. J’aimais travailler avec les clients, mais le travail ne me satisfaisait pas, car rien ne semblait jamais résolu. Quand j’ai décidé d’arrêter de pratiquer le droit, j’ai trouvé un emploi à la division de Successions et fiducies RBC responsable des services aux Autochtones. 

Ce poste m’attirait, car j’y voyais la chance d’aider ces collectivités à protéger les ententes durement gagnées pour les générations à venir tout en fournissant une source de revenus pour aider les générations actuelles. Je collabore avec une équipe de professionnels dévoués qui s’occupent exclusivement de la gestion des fonds en fidéicommis des collectivités autochtones. Notre société de fiducie est la première au Canada à reconnaître la nécessité d’avoir une équipe consacrée à ces fiducies particulières, et nous demeurons le chef de file du secteur en matière de protection et de préservation des biens en fiducie des collectivités autochtones. Ce travail est très gratifiant, car il permet de voir les collectivités grandir et prospérer. 

Qu’est-ce qui aiderait les employés à comprendre notre stratégie et notre partenariat avec les Autochtones ?

M. Sturges : On me demande souvent pourquoi nous axons nos efforts sur un segment culturel précis. D’abord, les collectivités autochtones reçoivent des compensations très élevées par suite du règlement de diverses revendications territoriales et de litiges liés aux violations de traités. RBC peut aider les Autochtones à gérer ces sommes que touchent leurs collectivités.

À plus grande échelle, nous croyons avoir la capacité d’influence nécessaire pour apporter des changements positifs, de même que l’obligation de le faire. Nous allons y arriver de trois façons. Premièrement, cela passe par l’économie. Par la prestation de services financiers, plus précisément de services bancaires, fiduciaires et de placement, nous contribuerons au développement économique des peuples autochtones. Deuxièmement, nous nous efforçons d’améliorer l’accès à l’emploi et à l’éducation. Et troisièmement, nous visons un impact social dans les domaines de la santé, des jeunes et de l’environnement, ainsi que l’inclusion d’entreprises autochtones dans notre chaîne logistique. Bref, l’économie, la population et la collectivité sont les trois piliers de notre stratégie.

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M. Sturges (à gauche) en compagnie de Justin Ferbey, sous-ministre de l’Expansion économique et président et chef de la direction, Société de développement du Yukon. M. Sturges a visité l’établissement et les terres de Carcross avec M. Ferbey pour observer divers projets d’expansion économique et d’infrastructure.

Mme Jackson : L’un des facteurs déterminants de notre stratégie est l’importance de collaborer avec les collectivités autochtones pour démontrer notre engagement envers la réconciliation au Canada. La relation est primordiale. Et c’est pourquoi les employés de RBC travaillant dans ce secteur ont un profond engagement envers les clients avec qui ils collaborent et sont inspirés par eux. Je vois des collègues se surpasser chaque jour pour entretenir ce partenariat. Nous savons que lorsqu’on fait affaire avec des Autochtones, cela se passe rarement dans une salle de conférence : les rencontres ont plutôt lieu dans une salle communautaire, à un pow-wow, dans le bureau du chef ou la salle du conseil, ou même dans la nature en compagnie d’Aînés, à s’imprégner de la sagesse traditionnelle. Si nous voulons être considérés comme de vrais partenaires, nous devons nous efforcer de comprendre nos clients et ce qui compte le plus pour eux.

M. Sturges : J’aimerais revenir sur vos commentaires concernant la réconciliation, car cette notion alimente mon engagement envers le marché autochtone. Au Canada, il y a un mouvement visant à reconnaître que les peuples autochtones ont subi un terrible assaut, et qu’après la reconnaissance et les excuses, il faut passer à l’action – ou à la « réconcili-action ». C’est une période très importante pour RBC et pour le Canada en général. Pour RBC, cela signifie que le travail accompli sur le plan de l’économie, de la population et de la collectivité éclairera notre contribution au mouvement de réconciliation. Nous sommes conscients que non seulement nous sommes en mesure de contribuer à la réconciliation, mais nous avons aussi l’obligation de le faire. De par sa taille et le rôle qu’elle joue au Canada, notre entreprise exerce une énorme influence et a un grand pouvoir de favoriser le changement, et elle veut participer à la réconciliation.

Parmi les réalisations et développements récents démontrant l’engagement de RBC, lesquels vous rendent particulièrement fiers ?

M. Sturges : Je suis particulièrement fier de nos efforts pour faire progresser nos priorités, qui auparavant se limitaient principalement aux services bancaires pour le secteur détail et les marchés commerciaux. Nous adoptons maintenant une approche « Ensemble à RBC » et notre groupe a été renommé Services financiers aux Autochtones RBC pour refléter le fait que nous allons au-delà des services bancaires en englobant les fiducies et les placements, de même que d’autres initiatives ciblant l’emploi, l’éducation et la collectivité.

La signature des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation par RBC est un exemple de ces priorités actualisées. Cette importante déclaration démontre qu’à RBC, nous estimons que l’entreprise peut et doit agir au-delà des services bancaires courants pour avoir un impact positif. Je suis fier de cette importante réalisation. Aucune autre institution financière ne l’a fait, ce qui en dit long sur notre engagement à collaborer avec les Autochtones.

Mme Jackson : Au cours des cinq dernières années, nous avons appuyé la National Aboriginal Trust Officers Association (NATOA) dans la réalisation de la phase deux de son programme de certification de chargé de comptes des services fiduciaires au Lethbridge College. Ce programme est sur le point d’être lancé ! Nous sommes ravis de cette initiative qui offrira de solides ressources d’apprentissage aux Autochtones gérant la fiducie de leur collectivité.

Dans le secteur des services fiduciaires, nous visitons les collectivités pour y mener des ateliers et des rencontres avec les fiduciaires, entrer en contact avec les jeunes et les Aînés, et nous assurer que nous ne nous contentons pas d’expliquer ce que nous avons accompli. Nous nous renseignons sur les Premières Nations avec lesquelles nous travaillons et échangeons avec elles tout en leur transmettant nos connaissances du secteur financier, car nous croyons que de telles relations positives jettent les bases d’un partenariat mutuellement avantageux.

 

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Mme Jackson et l’équipe Patrimoine autochtone accueillent plusieurs clients au parc national du Canada Banff durant la conférence annuelle de la National Aboriginal Trust Officers Association en mai 2018.

Pour terminer, si vous pouviez transmettre un seul message aux employés, quel serait-il ?

M. Sturges : J’aimerais que tous les employés de RBC soient fiers de travailler au sein d’une entreprise aussi déterminée à changer les choses et à participer au mouvement de réconciliation. Et surtout, j’aimerais que tous les employés soient conscients qu’ils peuvent eux aussi y participer : il n’y a pas de petit geste et chaque contribution compte.

Mme Jackson : N’oubliez pas que peu importe l’endroit où vous vivez au Canada, vous êtes entourés d’Autochtones, de leur culture et de leur histoire. N’oubliez pas que vous vivez sur une terre cédée en vertu d’un traité, que l’égalité culturelle est cruciale, et que sa réalisation repose en partie sur nos efforts pour connaître et comprendre les Premières Nations.

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