Droits de douane, échanges commerciaux et tourmente

Analyse
Perspectives

Nous restons convaincus que des portefeuilles robustes et diversifiés constituent probablement notre meilleure défense, et qu’en fin de compte il vaut mieux conserver ses placements que tenter d’anticiper le marché.

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Tasneem Azim-Khan
Vice-présidente et stratège en chef, placements

Une histoire de droits de douane

Les lueurs d’espoir apparues dans l’économie canadienne en début d’année ont été réduites à néant par le « plan juste et réciproque » de l’administration Trump, annoncé par le président le 2 avril et gravé à jamais dans nos mémoires collectives comme le « jour de la libération ». Ce plan consiste à instaurer des droits de douane de base de 10 % sur toutes les importations des États-Unis. Toutefois, le président a présenté une liste de plus de 60 pays qui, selon lui, enregistrent des excédents commerciaux démesurés avec les États-Unis et qui, par conséquent, devraient être frappés de droits de douane beaucoup plus lourds en raison de leurs déséquilibres commerciaux avec la plus grande économie du monde.

L’annonce a provoqué un chaos dans le monde entier, alors que les pays visés prenaient la mesure de ce choc potentiel dans leurs économies respectives et réfléchissaient à une réponse politique. Les droits de douane les plus répressifs ont été réservés aux pays avec lesquels les États-Unis accusent un déficit commercial important, notamment la Chine, l’Inde et le Vietnam.

Selon les estimations de Services économiques RBC, le déploiement des droits de douane réciproques du « jour de la libération » a fait passer le taux effectif moyen des droits de douane à plus de 20 %, ce qui est presque 10 fois plus élevé qu’auparavant et représente le taux le plus haut jamais enregistré en plus d’un siècle. La plupart des pays frappés par cette nouvelle série de droits de douane ont promis de rendre la pareille, mais certains jugeront sans doute plus opportun de négocier avec les États-Unis.

Heureusement, le Canada a échappé à cette dernière attaque (de même que le Mexique). Services économiques RBC estiment que seule la mise en œuvre des droits de douane sur l’automobile ferait passer le taux moyen des droits de douane américains sur les importations en provenance du Canada de 2,5 % à près de 3,6 %.

Dans l’épisode le plus récent et le plus étonnant de cette histoire, l’administration Trump a annoncé le 9 avril – le jour même de leur mise en œuvre – qu’elle suspendrait les droits de douane réciproques du « jour de la libération » pendant 90 jours afin de permettre à la soixantaine de pays visés de négocier leur taux final avec la Maison-Blanche, tandis que les droits de douane de base de 10 % étaient maintenus. La seule exception a été la Chine, frappée de droits de douane de 145 % sur tous les produits importés aux États-Unis, apparemment en raison des droits de douane réciproques imposés par la Chine aux produits américains. L’annonce n’a pas bien été accueillie par le gouvernement chinois, qui a promis des représailles du même ordre.

Pour l’heure, la seule certitude est qu’il y a de l’incertitude

Il est difficile de modéliser avec précision les répercussions de cette guerre des droits de douane sur la croissance du PIB au Canada et dans le reste du monde, étant donné le large éventail de scénarios possibles et la difficulté à estimer les impacts de second ordre au-delà de l’ampleur et de la portée des droits de douane. Au Canada, le scénario « meilleur que prévu » a fait reculer le risque de récession sans toutefois le dissiper complètement. Il se pourrait que les annonces et les retours en arrière du « jour de la libération » ne soient pas les derniers, et par conséquent l’incertitude devrait perdurer un certain temps.

Compte tenu du comportement erratique du président américain, le Canada pourrait bien revenir dans le collimateur de l’administration Trump en raison d’autres secteurs « problématiques » propres au Canada, comme ceux des produits laitiers et du bois (à l’heure où nous écrivons, des droits de douane supplémentaires sur ce dernier semblent imminents), mais aussi à cause de la taxe sur les services numériques et de la Loi sur la diffusion continue en ligne en vigueur dans le pays.

Malgré la suspension annoncée, l’existence même de l’incertitude autour de la question de savoir « va-t-il le faire? », et la persistance de ce sentiment ont déjà commencé à assombrir les perspectives de croissance économique dans le monde. Un certain nombre d’analystes ont revu les estimations de PIB à la baisse, avec en particulier des révisions modestement négatives pour les États-Unis et le Canada, mais pas au point de signaler une récession. La versatilité de l’administration Trump, conjuguée à l’opacité des motivations poussant à imposer des droits de douane à l’un des plus proches alliés des États-Unis, a incité les investisseurs et les consommateurs canadiens à repenser ou suspendre d’importantes décisions en matière d’investissement d’entreprise, d’embauche et de consommation.

L’envolée des droits de douane américains sur les importations a de lourdes conséquences pour le Canada, compte tenu de la dépendance du pays au commerce avec les États-Unis. D’un autre côté, les droits de douane réciproques et l’escalade des représailles représentent un risque pour la croissance économique globale des États-Unis et, en définitive, pour la taille du marché d’importation américain à moyen et long terme. En outre, il ne faut pas sous-estimer la nature fortement intégrée des chaînes logistiques mondiales. Il est important de noter qu’un remaniement de l’ordre commercial mondial pourrait avoir des retombées négatives sur l’économie canadienne.

Les États-Unis sont quelque peu protégés des turbulences commerciales à court terme, grâce à la solidité de leur économie intérieure et à leur moindre vulnérabilité à l’égard du commerce international. Cela dit, l’effet cumulé des tarifs douaniers de rétorsion, d’une inflation potentiellement plus élevée et de la perte de confiance des consommateurs et des entreprises pourrait bien saper le discours sur l’exceptionnalisme américain et réduire l’avantage économique des États-Unis par rapport aux autres économies développées. Bien qu’une récession ne fasse pas partie de notre scénario de base pour les États-Unis cette année, RBC Gestion mondiale d’actifs estime que cette probabilité est passée de 10 % à 25 %.

L’incertitude assombrit la trajectoire prévue pour les taux d’intérêt

Bien que le pays ait échappé aux tarifs douaniers les plus punitifs le 2 avril, nous pensons que la position de la Banque du Canada restera tributaire des données et de l’éventuelle réponse budgétaire du gouvernement. Étant donné que la politique monétaire fonctionne avec un décalage, c’est plutôt l’effet de la relance budgétaire qui se fera sentir sur les perspectives d’inflation et de croissance dans un avenir proche. Les dures leçons tirées de la pandémie doivent être mises à profit pour éviter une nouvelle spirale inflationniste, ce qui pourrait survenir en cas de confluence de politiques budgétaires et monétaires accommodantes en réponse aux tensions commerciales.

À moyen et long terme, la toile de fond économique reste floue. Le taux de chômage a légèrement augmenté en mars, tandis que l’enquête sur les perspectives des entreprises du premier trimestre a indiqué une profonde détérioration du climat des affaires par rapport au trimestre précédent. À l’avenir, l’impact des droits de douane se reflétera de plus en plus dans les données économiques. Cela pourrait se traduire par des vents contraires pour l’économie et renforcer la pression sur la Banque du Canada pour qu’elle mette en place un assouplissement monétaire. 

De l’autre côté de la frontière, la Réserve fédérale américaine (la Fed) a laissé ses taux inchangés à 4,5 % en mars pour la deuxième fois consécutive, compte tenu du fait que l’inflation reste supérieure à la cible de 2 % et que le taux de chômage se maintient autour de 4 %. Reconnaissant la montée de l’incertitude économique liée au commerce international, la Fed a revu à la baisse ses prévisions économiques et s’attend désormais à un ralentissement progressif de la croissance du PIB, à une augmentation du chômage et à une hausse de l’inflation de base d’ici la fin de l’année.

Cependant, après la dernière annonce de droits de douane réciproques, le marché a rapidement réévalué les réductions de taux de la Fed à près de 100 points de base cette année, soit l’équivalent de trois à quatre réductions d’un quart de point. Ce chiffre est en hausse par rapport aux prévisions consensuelles d’il y a une semaine à peine, et il implique un taux de sortie compris entre 3,25 % et 3,5 % à la fin de l’année. Nous ne sommes pas convaincus que ce sera aussi simple que cela pour la Fed. 

Si le niveau actuel des droits de douane est maintenu pendant une période prolongée, nous pensons que le risque de stagflation augmentera. La Fed sera probablement prise en étau entre l’intensification des pressions sur les prix et l’affaiblissement de la croissance (qui impliquerait un risque accru d’augmentation du chômage). Malgré une croissance plus faible, l’inflation nettement supérieure à sa cible et potentiellement en hausse nous amène à penser que la Fed aura du mal à justifier des baisses de taux risquant d’attiser l’inflation.

La Fed a laissé entendre que l’inflation induite par la guerre commerciale pourrait s’avérer tenace, au risque de limiter sa capacité à réduire les taux. Nous pensons que la position de la Fed restera dépendante des données et que la banque tentera de trouver un équilibre entre le risque de hausse de l’inflation et le risque de baisse de la croissance réunion après réunion. Étant donné que les données n’ont pas encore intégré de manière significative l’impact des droits de douane, nous ne sommes pas convaincus de la nécessité de réduire les taux à court terme.

Les marchés en perspective

Depuis le début de l’année, l’escalade des tensions commerciales s’est traduite par une rotation des secteurs, des styles et des régions géographiques sur le marché. Les marchés boursiers américains ont produit des rendements inférieurs à ceux des indices mondiaux depuis le début de l’année, du fait que les valorisations des « Sept magnifiques » – les géants de la technologie que sont Microsoft, Meta, Amazon, Apple, Alphabet, Nvidia et Tesla – ont subi une compression du ratio cours-bénéfice au fil de la montée du pessimisme et de l’incertitude. Les marchés boursiers du Canada et de l’Europe ont été une source de rendement relatif supérieur depuis le début de l’année, ce qui, selon nous, s’explique par leurs taux d’intérêt et d’inflation plus faibles, leurs valorisations peu coûteuses et leurs monnaies plus compétitives.

Cependant, il n’y a aucun moyen de deviner quels marchés seront en tête ou en queue du peloton d’ici la fin de l’année, compte tenu de l’incertitude accrue. Le 3 avril, les marchés des États-Unis et du monde entier se sont effondrés en réponse à la nouvelle série de droits de douane, avant de se redresser presque complètement après l’annonce de la pause de 90 jours, le 9 avril. Néanmoins, à l’heure où nous écrivons ces lignes, les marchés d’actions se replient à nouveau, ce qui semble confirmer le manque de conviction général à l’égard des fondamentaux du marché et l’incertitude persistante quant à la politique douanière de l’administration Trump à court terme.

La période de publication des résultats du premier trimestre n’est pas terminée, mais au début de cette période, les prévisions consensuelles (selon FactSet) faisaient encore état d’une croissance des bénéfices de plus de 10 % pour 2025. Nous pensons que ces prévisions étaient obsolètes, car les analystes côté vente attendent les mises à jour des sociétés pour recalibrer leurs estimations de bénéfices. Parmi les sociétés ayant déjà publié leurs résultats aux États-Unis, nombreuses sont celles qui soulignent le manque de visibilité quant aux perspectives économiques, et plusieurs ont même renoncé à communiquer leurs prévisions de résultats. Selon nous, la possibilité de révisions des bénéfices à la baisse constitue un risque pour le rendement global des marchés boursiers américains en 2025.

Au cours des prochains mois, nous n’attendons pas de grands changements dans les manchettes en ce qui concerne la politique économique des États-Unis. Nous engageons les investisseurs à ne pas céder à la peur liée aux droits de douane et rappelons que le rôle de la diversification est essentiel, tant sur le plan géographique que sur celui des catégories d’actifs.

Dans ce contexte, il nous semble raisonnable de procéder à des ajustements progressifs des portefeuilles afin de renforcer leur nature défensive. Cela peut impliquer une augmentation des placements du portefeuille dans des sociétés de qualité, soutenues par des bilans solides, des flux de trésorerie résilients et des valorisations opportunistes. Le maintien d’une répartition neutre ou légèrement surpondérée dans les titres à revenu fixe, qui continuent d’offrir des rendements globaux supérieurs à la moyenne, pourrait améliorer la position défensive globale des portefeuilles. Enfin, l’intégration de placements alternatifs dans le cadre général du portefeuille permet d’améliorer les rendements ajustés au risque sur le long terme, étant donné la faible corrélation de cette catégorie d’actif avec les marchés boursiers.

Selon nous, il n’est pas judicieux de faire des changements radicaux dans les portefeuilles, en particulier à la suite de liquidations importantes. Les effondrements boursiers peuvent créer des opportunités d’achat pour les investisseurs qui restent concentrés sur le long terme et adhèrent à une approche disciplinée d’achats périodiques par sommes fixes. Une fois encore, nous pensons que le temps passé sur les marchés est plus important que le temps passé à tenter de les anticiper.

Un Canada plus fort

Dans ce sombre tableau, le bon côté est peut-être que les prises de position de l’administration Trump à l’égard de la souveraineté du Canada, conjuguées à ses menaces d’intensifier la guerre commerciale, semblent avoir consolidé l’unité dans l’ensemble du pays. Cette unité est illustrée par le mouvement « Acheter canadien », qui invite les consommateurs du Canada à délaisser les marques américaines au profit des produits canadiens.

En outre, de nombreux Canadiens ont annulé ou reporté leurs projets de voyage aux États-Unis, tandis que les provinces et territoires constatent un regain d’intérêt de la part des touristes canadiens. Il est trop tôt pour prédire quel sera l’impact économique positif, s’il y a lieu, d’un modèle de consommation plus centré sur le Canada, mais une telle tendance mérite d’être suivie de près.

Les tensions commerciales avec les États-Unis ont également suscité des discussions économiques cruciales à l’intérieur du Canada. Une semaine après son investiture, le premier ministre Mark Carney a rencontré les premiers ministres du pays afin d’élaborer un cadre de croissance en réponse à l’impact potentiel des droits de douane sur l’économie. Ce cadre prévoit la réduction ou la suppression des barrières commerciales interprovinciales, l’approfondissement stratégique de nos relations commerciales en dehors de l’Amérique du Nord, et une politique d’investissement plus délibérée en faveur de notre secteur énergétique et de nos infrastructures.

Certes, aucune de ces mesures n’est une solution miracle aux problèmes du pays. Les changements ne se produiront pas d’un jour à l’autre, mais plutôt dans le cadre d’un consensus critique à moyen ou long terme, en recherchant un équilibre entre les impératifs politiques, l’acceptabilité sociale et les incitatifs pour les entreprises. Néanmoins, nous pensons que la poursuite et la mise en œuvre de telles initiatives pourraient avoir un effet positif sur le PIB à long terme.

Si l’incertitude devait persister ou la guerre commerciale s’intensifier, nous pensons que le gouvernement canadien, quelle que soit l’issue des élections, mettra en place une réponse budgétaire significative afin d’atténuer le choc économique lié aux retombées des droits de douane.

Gardons notre calme, c’est le Canada, hein !

Les caprices et l’imprévisibilité de l’administration Trump inquiètent à juste titre les Canadiens, notamment pour ce qui est des perspectives économiques. Cependant, il est bon de rappeler que ce n’est pas la première fois que nous, les Canadiens, sommes confrontés à l’incertitude. Qu’il s’agisse de la crise financière mondiale ou de la pandémie, le Canada s’en est sorti. Les politiciens canadiens des deux bords semblent se concentrer sur des politiques visant à exploiter pleinement le potentiel économique de notre pays. Si cela se traduit par des politiques durables, nous pourrions constater une amélioration de la prospérité économique de notre pays à long terme.


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