Savez-vous à combien pourrait s’élever le coût de vos soins à la retraite ?

Vieillir en santé
Au-delà de la richesse

Apprenez-en plus sur les coûts potentiels associés aux soins, alors que nous avançons en âge, ainsi que sur les façons de veiller à ce que votre planification de patrimoine puisse répondre aux besoins de votre plan de soins

« Commencez à réfléchir à ce que vous voulez et discutez-en avec vos proches et les gens qui vous sont chers. […] Nous n’aimons pas parler de notre santé, et plusieurs d’entre nous ne veulent manifestement pas parler de la mort. Mais comme énormément de choses peuvent encore se passer d’ici là, nous devons entreprendre d’y penser. »
Audrey Miller, Directrice Générale, Elder Caring Inc.

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Transcript

Orateur initial :

Bonjour, et bienvenue à Au-delà de la richesse avec votre animatrice, Leanne Kaufman, présidente et cheffe de la direction de RBC Trust Royal. Pour la plupart d’entre nous, parler de sujets comme le vieillissement, la fin de la vie et la planification successorale n’est pas facile. C’est pourquoi nous leur consacrons ce balado qui vous donne l’occasion d’en entendre parler tout en profitant des grandes connaissances de certains des meilleurs experts dans le domaine au pays. Aujourd’hui, nous voulons vous fournir des renseignements qui vous aideront à vous protéger, vous et votre famille, dans le futur. Voici votre animatrice, Leanne Kaufman.

Leanne Kaufman :

On s’attend à ce que le nombre de personnes âgées, soit le groupe des personnes ayant 65 ans et plus, augmente de 68 % au Canada au cours des 20 prochaines années. Cette réalité aura une multitude de répercussions sur les plans social, économique et du système de soins de santé. Le secteur de la prestation de soins est l’un de ceux qui connaît déjà une demande importante, mais, au vu de l’évolution de ce profil démographique, on s’attend à ce que cette demande augmente encore plus. Le coût des soins peut avoir des retombées importantes sur les finances personnelles. Il est de plus en plus important de disposer pour notre population vieillissante, ainsi que pour ceux qui interviennent ou qui interviendront un jour à leur endroit à titre d’aidants naturels ou de soignants, d’un plan de soins pour faciliter la gestion de nos propres vies et celle de nos proches.

Bonjour, mon nom est Leanne Kaufman, et je vous souhaite la bienvenue au balado Au-delà de la richesse de RBC Gestion de patrimoine Canada. J’ai le plaisir d’être accompagnée aujourd’hui d’Audrey Miller, une travailleuse sociale autorisée et planificatrice de soins à vie qui détient le titre de Canadian Certified Life Care Planner, qui possède plus de 30 ans d’expérience en matière de conseils auprès des particuliers et des familles sur les questions concernant la santé et la réadaptation. Elle a fondé la société Elder Caring Inc., un cabinet de conseil qui fournit des services de gestion de soins directement aux aînés, à leurs aidants et à leurs familles, et elle occupe les fonctions de directrice générale de cette entreprise. Audrey forme également les professionnels des domaines juridique et financier à l’égard des enjeux associés au vieillissement et des besoins des soignants. Elle a rédigé des centaines d’articles et d’articles de blogue et elle est partenaire de RBC.

Audrey s’est déjà jointe à nous dans le cadre d’un épisode antérieur intitulé « Vieillir à domicile et en toute sécurité », et je suis absolument ravie de la retrouver. Audrey, permettez-moi de vous remercier d’être ici avec nous aujourd’hui pour parler du coût des soins et de la raison pour laquelle cette question importe au-delà de la richesse.

Audrey Miller :

Merci beaucoup, Leanne. Je suis absolument ravie de vous retrouver.

Leanne Kaufman :

Lorsque vous rencontrez des clients et que vous discutez des options en matière de vie et de prestation de soins, alors qu’ils avancent en âge ou que les clients s’intéressent peut-être à la situation de leurs parents vieillissants, quelles sont les trois principales questions qui sont susceptibles de vous être posées ?

Audrey Miller :

Voilà un excellent point de départ. En réalité, on me pose une multitude de questions différentes. Cependant, je dirais que la question qu’on me pose le plus souvent est la suivante : « Comment puis-je faire en sorte de demeurer dans ma propre maison ? » Plusieurs d’entre nous caressent le souhait de ne quitter leur domicile qu’au moment de leur décès. La question qui se pose est donc la suivante : comment pouvons-nous faire en sorte que ces personnes demeurent bien en vie, en forme et à l’aise dans leur propre maison ?

Je commence généralement par parler de prévention. J’évoque alors des sujets comme les mesures qui permettent de rendre la maison plus sécuritaire, en évoquant des aspects tels que l’accessibilité et la qualité de l’éclairage. Je parle aussi de la prévention des chutes en mentionnant la possibilité, par exemple, de se débarrasser de ce qui pourrait constituer de petits risques de nous faire trébucher. J’évoque également la question de l’accès aux ressources et au soutien communautaire puisque, comme on peut éprouver un véritable sentiment de solitude en vivant dans sa propre maison, nous devons vraiment nous intéresser à la communauté dans son ensemble. Je leur demande s’ils ont un réseau de soutien social. Je leur demande qui pourrait intervenir en cas de problèmes et assurer un soutien émotionnel et pratique.

Je leur parle également des aspects financiers en les incitant toujours à s’adresser à un conseiller de telle sorte qu’ils puissent déterminer ce qu’il en coûtera de demeurer chez eux. Je leur suggère également d’entreprendre de s’informer au sujet de l’évolution de leur propre maladie, si c’est le cas, en les incitant à comprendre ce à quoi pourrait ressembler la situation si elle devait évoluer ou si leur santé devait se détériorer au fil du temps, en examinant ces questions tant du point de vue émotionnel que des points de vue financier et pratique.

La deuxième question me provient des enfants adultes. Manifestement, la première question provenait des personnes âgées dont le souhait est de continuer à vivre chez eux en toute indépendance. Elle provient donc des enfants adultes. Plusieurs enfants engagent la conversation en me disant : « Mes parents sont extrêmement discrets. Ils ne me disent rien. Je m’inquiète beaucoup à leur sujet, mais en vérité j’ai besoin d’aide car je ne sais rien. Que puis-je faire ? » Voilà une situation qui est tout à fait répandue. En effet, nos parents ont tendance à être discrets et il arrive bien souvent qu’ils ne souhaitent pas nous faire part de leurs préoccupations ou de leur situation financière, ni même de ce qui se passe dans leur vie sur une base quotidienne.

Je leurs réponds toujours qu’il faut engager la conversation. Je dirais que le moment est toujours venu d’engager cette conversation. Peut-être ce moment pourrait-il même être particulièrement bien choisi après avoir écouté ce balado, alors que celui-ci pourrait vous amener à réfléchir à un certain nombre de choses. Peut-être aussi pourriez-vous adopter une approche telle que la suivante : « J’ai entrepris de réfléchir à mon propre vieillissement, et j’aimerais discuter avec vous de certaines des choses qui me viennent à l’esprit. Auriez-vous objection à m’en dire peut-être un peu plus sur certaines de vos propres réflexions sur la façon dont vous souhaitez vivre votre propre vie et dont je pourrais mieux vous aider à cet égard ? » Voilà qui offre, me semble-t-il, l’occasion de les inviter à faire part de leurs préoccupations et peut-être de tenter d’engager une discussion.

Je leur suggère également de se renseigner au sujet de la paperasse ou des formalités administratives. « Je sais que tu m’as demandé d’être procureur au soin de la personne et j’en suis absolument ravi. Mais où sont les documents en ce sens ? Supposons que j’en aie besoin… si quelque chose devait survenir, où pourrais-je trouver ces documents ? Ou, et ceci est peut-être plus important, ne devrions-nous pas discuter de la nature de tes désirs. Je sais que tu veux rester à la maison, mais comment pourrais-je savoir si les choses ne se passent pas bien pour toi ? » Vous devez véritablement tenter d’aborder le sujet et d’en discuter un peu plus. Peut-être pourrais-je même leur parler du Wellness Binder, ou dossier du bien-être, un outil de gestion de l’information qui permet de consigner les échanges et de conserver une trace de toute l’information.

La troisième question que me posent tant les personnes âgées elles-mêmes que leurs enfants adultes concerne les listes d’attente. « Dites-moi à quoi ressemblent les listes d’attente. » Les gens s’inquiètent toujours d’avoir à s’inscrire à une liste d’attente. Je pense que, la plupart du temps, on ne comprend pas vraiment en quoi consiste la liste. De sorte que la conversation peut avoir pour objet de fournir une explication plus complète de ce qu’est, par exemple, un foyer pour personnes âgées et pourquoi il se pourrait que doive être tenue une liste d’attente. Peut-être cependant cette liste ne prévoit-elle une période d’attente que de quelques semaines ou d’un mois si l’on souhaite s’installer dans l’appartement qui forme le coin. Et cette situation n’a rien à voir avec celle qui porte sur les demandes adressées aux établissements de soins de longue durée pour lesquels, bien évidemment, il faut prévoir de très longs délais d’attente. De sorte que le fait de comprendre ce en quoi consiste une liste d’attente, les raisons pour lesquelles il convient de s’inscrire à une telle liste et la vocation précise de ces listes doit faire l’objet de discussions.

Ces discussions ont en grande partie une vocation éducative. Je débute mes consultations en matière de bien-être par quelques questions ou par des réponses aux questions qu’on me pose assez régulièrement.

Leanne Kaufman :

Voilà qui est excellent et je pense que nous serons en mesure de nous attarder plus longuement à certains de ces sujets au fil de notre conversation d’aujourd’hui. Mais, avant de faire cela, quels enseignements les profils démographiques et vos propres observations auprès des clients vous permettent-ils de tirer à propos de l’incidence que tout cela a sur les femmes par rapport aux hommes, et quels conseils pourriez-vous être amené à donner aux couples, en conservant cette réalité à l’esprit ?

Audrey Miller :

Eh bien, vous avez raison. Les femmes vivent généralement plus longtemps que leur partenaire de sexe masculin. Selon Statistique Canada, les femmes vivent jusqu’à 84 ans, tandis que les hommes vivent jusqu’à 80 ans. Il se pourrait donc que vous vous retrouviez seul pendant quelques années. Je suppose que l’aspect le plus important est que le vieillissement nous affecte tous différemment. Nous vieillissons différemment et nous avons des besoins différents. Dans ma propre famille, mon père est décédé à 69 ans, après que son état de santé se fut détérioré sur une très longue période et de manière tout à fait désagréable. Pour ma part, ma mère a vécu sans trop de contrariétés jusqu’à l’âge de 87 ans. Je pense donc qu’il est important pour les couples de prendre conscience du fait qu’ils ont des besoins différents en matière de santé et, bien évidemment, je rencontre énormément de couples dont la différence d’âge est relativement marquée. Cette différence de 10 ans entre un homme et une femme pourra ne pas sembler très importante lorsque vous êtes dans la trentaine, la quarantaine ou la cinquantaine. Mais, lorsque vous parvenez à votre septième, huitième, voire neuvième décennie, ces dix années font une très grande différence. Et j’observe généralement que le conjoint de sexe masculin est plus âgé que sa conjointe.

Auprès des couples, j’ai une conversation qui consiste à poser des questions. Si quelque chose devait vous arriver, comment l’autre pourra-t-il se débrouiller ? La semaine dernière, j’ai rencontré un couple tout à fait charmant. La femme avait 10 ans de moins que son mari. Elle lui prodiguait des soins et elle éprouvait certaines difficultés à cet égard. Nous avons discuté du fait que, si les besoins des deux partenaires étaient différents, comment pourrait-il être possible de faire en sorte qu’ils soient néanmoins comblés. Si la conjointe ne pouvait envisager de se retrouver dans un rôle de soignante à temps plein, comment pouvais-je l’aider à gérer l’aspect émotionnel associé au fait d’être une aidante à temps plein, tout en prenant des dispositions pour faire en sorte qu’elle puisse profiter d’un peu de répit, ou faire appel à d’autres ressources en matière de soins de sorte qu’elle puisse, peut-être, profiter de pauses régulières, ou qu’elle n’ait en tout cas pas à assumer ce fardeau à un point tel qu’il lui semblait beaucoup trop lourd. Ainsi donc, la démarche consiste à reconnaître le fait que nous vieillissons différemment et que nous devons tous les deux faire en sorte que nos besoins en matière de soins soient comblés tout au long de notre vieillissement.

Leanne Kaufman :

Et qu’en est-il des personnes que vous appelez, me semble-t-il, les personnes âgées seules, soit ces personnes qui ont perdu leur conjoint ou celles qui, peut-être, n’ont jamais eu ce genre de relation. Peut-être ces personnes n’ont-elles pas d’enfant ou d’autres parents qui puissent venir les aider. Peut-être ont-ils des enfants, mais ceux-ci vivent-ils loin. En quoi la situation de ces personnes âgées seules est-elle différente ?

Audrey Miller :

Voilà qui me semble être une excellente question, Leanne. Manifestement, je rencontre de plus en plus de personnes âgées seules. Ce qui signifie précisément ce que vous venez de dire. Il s’agit de personnes qui, par choix ou du fait des circonstances, se retrouvent seules. Des personnes qui ont peut-être des enfants qui vivent cependant loin de l’endroit où elles se trouvent, voire encore des personnes qui, si elles ont des partenaires, choisissent néanmoins de vivre seules.

Je pense qu’il convient essentiellement de comprendre ce qui vous sied et de bien saisir la différence entre le fait d’être seul et celui de souffrir de solitude. Il faut donc se constituer une communauté. Et je pense que les femmes sont généralement plus habiles à faire cela que ne le sont les hommes. Les femmes prennent plaisir à parler à leurs amies de ce à quoi pourrait ressembler la retraite ou de l’endroit où elles vivront. Il se pourrait fort bien que plusieurs d’entre elles n’envisagent pas du tout d’aller s’installer dans un foyer pour personnes âgées normal ou dans un établissement de soins de longue durée, et que leur vision soit tout à fait différente, mais leur approche tiendra compte du volet de la communauté. Quels sont donc les meilleurs soutiens dont vous puissiez profiter ? J’ai observé que plusieurs femmes entretiennent des rapports téléphoniques organisés selon le modèle qui consiste, peut-être, pour une personne à en appeler une autre pour lui demander comment elle va, avant de remarquer qu’elles n’ont pas eu de nouvelles d’une amie commune, qu’on appellera Marie. L’étape suivante consistera donc pour elles à prendre contact avec Marie, et ainsi de suite… De sorte que, si nous n’agissons pas naturellement de cette façon, nous devons tenter d’intégrer cet aspect à nos vies.

Et il convient également de tenir compte de notre propre communauté. Aujourd’hui, nous avons accès à une somme considérable d’informations en ligne, ce qui est absolument extraordinaire. À l’inverse, nous n’avons cependant pas énormément d’interactions authentiquement personnelles avec les autres. De quoi avons-nous donc besoin ? En vérité, nous devons tous nous demander ce qui nous rend heureux. Tout juste cette semaine, j’ai lu dans le journal un article tout à fait charmant qui parlait d’un homme qui vivait seul, qui soulignait combien il aimait lire, écouter de la musique, sans pour autant éprouver le moindre sentiment de solitude. Il avait en lui tous ces formidables souvenirs et il était en mesure de partager certains d’eux avec qui il choisissait de le faire.

Mais il me semble que nous devons cependant tendre à créer des liens d’interdépendance plutôt que de nous retrouver seul tout le temps. Nous sommes des êtres sociaux. Nous avons besoin de la présence d’autrui. En fait, l’objet consiste à faire en sorte que nous puissions avoir à notre portée ce qui nous rend heureux, quelle que soit la nature de ce qui nous rend heureux. Et si la réponse varie d’une personne à l’autre, nous devons y réfléchir pendant que nous pouvons encore le faire, en nous assurant de constituer autour de nous, alors que nous avançons en âge, une certaine communauté puisque tous ces aspects deviendront de plus en plus délicats.

Leanne Kaufman :

Absolument. Et vous venez de faire une distinction très importante entre le fait d’être seul et de souffrir de solitude, car nous savons combien difficile cela peut être. Pour autant, le simple fait qu’une personne se retrouve seule ne signifie pas nécessairement qu’elle se sent seule.

Parlons maintenant du coût de certaines de ces différentes options en matière de soins et modalités de vie que vous venez d’évoquer. Vous venez de parler du fait que certains souhaitaient demeurer chez eux et que, pour ce faire, il pourrait être nécessaire d’apporter des aménagements ou, peut-être, d’effectuer des travaux de transformation. Vous avez ensuite évoqué les autres avenues possibles, comme les foyers pour personnes âgées, avant qu’on ne se retrouve dans des établissements qui visent plutôt à prodiguer des soins de longue durée. Pourriez-vous nous présenter rapidement certains des coûts auxquels nous pourrions nous attendre ?

Audrey Miller :

Absolument. De nombreuses personnes souhaitent continuer à vivre chez elles. Et lorsque j’ai débuté notre conversation, j’ai parlé des aspects relatifs à la prévention et à l’accessibilité. Peut-être pourrais-je donc commencer en évoquant des éléments tels que les barres d’appui, pour s’assurer d’être en sécurité dans la salle de bain. Ainsi, à titre d’exemple, les barres d’appui ont évolué. Elles ne ressemblent plus désormais à leur version industrielle de jadis, sous forme de barres métalliques. Aujourd’hui, ces équipements sont fort habilement conçus et ils peuvent venir s’intégrer au décor de votre salle de bain. Ces barres peuvent s’avérer extrêmement utiles et vous permettre d’éviter la situation traditionnelle selon laquelle, si vous perdez l’équilibre, votre réflexe consistera à agripper la barre sur laquelle vous posez les serviettes, pour constater – trop tard – que celle-ci vient de céder… Plusieurs entreprises fournissent des barres d’appui. Qu’il s’agisse d’entreprises actives dans le domaine des soins à domicile, et même de magasins qui vendent des matériaux de construction. Ainsi, par exemple, pour l’achat et l’installation de deux barres d’appui, je viens de recevoir un devis de 375 $. Pour ce prix, cette personne prenait en charge l’intégralité du service et pouvait s’assurer de déterminer où les barres d’appui devaient être installées. Il me semble qu’il s’agit là d’un aspect important. Je pense que vous pourriez également envisager de faire venir un ergothérapeute qui pourrait évaluer vos besoins. Car, par exemple, selon que vous êtes de petite ou de grande taille, la barre d’appui devra être posée à un endroit différent de manière à ce que vous puissiez vous y accrocher lorsque vous tentez de vous relever des toilettes ou lorsque vous souhaiterez vous tenir à quelque chose pour entrer dans la douche ou en sortir. Ainsi donc, les barres d’appui constituent un élément élémentaire.

Parlons maintenant de la conversion des baignoires en douche. Les chutes surviennent souvent dans la salle de bain. Nous nous intéressons donc à la mesure dans laquelle il est facile d’avoir accès à la baignoire ou d’en sortir, voire à la possibilité de remplacer la baignoire en tant que telle. Selon un sondage, il en coûte en moyenne, à l’échelle nationale, environ 7 000 $ pour faire convertir une baignoire en une douche. Les prix varient considérablement, soit de 2 000 $ à 12 000 $, mais cela tient compte des variations géographiques à travers le pays et du fait que votre objectif consiste à en découper une partie ou à remplacer la baignoire dans son intégralité. Il faudra donc se mettre en contact avec un entrepreneur et veiller à ce qu’il possède les connaissances nécessaires pour répondre aux besoins des personnes âgées. Il devra s’assurer d’installer une base antidérapante et tenir compte de tous les facteurs pertinents. Je dirais donc qu’il faut compter en moyenne à l’échelle nationale une somme de 7 000 $ pour faire convertir une baignoire en une douche.

L’un des autres éléments auxquels nous nous attardons fréquemment sont les escaliers. Les escaliers peuvent constituer un réel problème pour les personnes qui éprouvent de la difficulté à se déplacer et, dans plusieurs des maisons plus anciennes, il n’y a pas de salle de bain au rez-de-chaussée. Peut-être donc y aurait-il lieu d’envisager l’installation d’un monte-escalier et, pour l’installation d’un tel dispositif, il faut compter environ 3 000 $. Bien évidemment, ces coûts peuvent augmenter si le monte-escalier n’est pas rectiligne ou s’il faut prendre en considération d’autres aspects plus délicats. Pour certains des monte-escaliers intérieurs non rectilignes, j’ai vu des devis dans les 9 500 $. Encore une fois, la situation varie selon ce que vous recherchez et ce qui vous plaît. Si le monte-escalier constitue une avenue, il est également possible d’envisager l’installation d’un ascenseur ou d’un élévateur d’escalier ; par contre, je ne serais pas en mesure de vous donner une idée du prix de ces équipements. Vous devrez faire affaire avec un entrepreneur qui connaît bien ces questions.

Il pourrait même être utile d’envisager de changer les poignées de porte de telle sorte qu’il soit plus facile de les manipuler. Si quelqu’un a des douleurs aux mains ou des problèmes de motricité fine, il peut être difficile de tourner une poignée ; il pourrait donc être utile de faire installer une poignée ou un levier de forme différente. Bien évidemment, on retrouve une foule d’articles différents dans les quincailleries. Par ailleurs, il pourrait être utile de consulter un ergothérapeute pour l’inviter à examiner les questions relatives à la facilité d’accès à votre maison, ainsi que la mesure dans laquelle vous pouvez y entrer et en sortir de manière sécuritaire, car voilà des aspects importants pour s’assurer que votre domicile constituera pour vous un endroit où vous pourrez vivre en toute sécurité. Voilà donc pour le premier aspect, soit celui qui concerne la sécurité et l’aménagement physique de votre domicile.

L’autre aspect auquel nous nous attarderions ensuite consiste à déterminer si vous avez besoin d’aide en rapport avec vos activités de vie quotidiennes ou vos activités de la vie domestique. Qu’il s’agisse de manger, de se laver, de faire la lessive ou de faire la cuisine, peut-être serait-il nécessaire de compter sur la présence d’une compagne ou d’un compagnon, voire d’un préposé aux services de soutien à la personne ou d’un aide en soins de santé. À travers le Canada, les coûts sont en moyenne de 35 $ l’heure, et je dirais qu’il s’agit là aujourd’hui d’un prix plancher. Manifestement, les coûts vont augmenter, mais ils sont moins élevés dans certaines provinces qui sont en mesure de maintenir ce prix plus bas. Cependant, dans la plupart des grands centres métropolitains, il est plutôt question de 40 $ l’heure. Et les agences prévoient des quarts de travail de deux, trois ou quatre heures. Dans tous les cas, il s’agit de frais qui doivent être couverts à titre privé, et je devrais en vérité revenir en arrière et préciser qu’il y a lieu de s’adresser à son organisme de santé provincial afin de déterminer ce à quoi vous pourriez être admissible, la situation variant d’une province à l’autre. Vous avez accès à cette information en ligne. Faites une recherche sur Google, trouvez qui est votre organisme de santé provincial, introduisez votre code postal et vous pourrez vous mettre en rapport avec le bureau approprié. Il vous suffira ensuite de leur parler et de déterminer ce à quoi vous pourriez être admissible. Voilà qui constitue toujours le point de départ.

Cependant, si vous souhaitez ajouter des services ou les compléter, il faut alors tenir compte du coût d’un prestataire de soins privé pour qui il faut estimer, comme je le disais tantôt, environ 35 $ l’heure. Et il pourrait être nécessaire de prévoir la présence d’une telle personne 24 heures par jour. Ce qui veut donc dire que ces frais peuvent être extrêmement élevés. Peut-être est-il possible d’envisager la possibilité d’une présence permanente à domicile, alors que certaines agences offrent la possibilité de faire en sorte que cette personne séjourne chez soi. D’autres, par le truchement du Programme des travailleurs étrangers temporaires, pourraient être en mesure de vivre sous le même toit et de parrainer un employé disposé à y vivre. Manifestement, la situation doit vous convenir et cela fait partie de la démarche exploratoire. Clairement, les coûts peuvent varier. Voilà donc, Leanne, la première option, qui consiste à demeurer chez soi, à y vivre, à y vieillir et à s’y procurer des soins.

La prochaine question est la suivante : mais qu’en est-il si je ne suis pas en mesure de rester chez moi ? Qu’en est-il si mes besoins en matière de soins sont plus importants que ce que je peux me permettre ? Ou si je ne suis pas en mesure de faire installer ce monte-escalier. Clairement, il ne serait pas justifié d’installer un monte-escalier pendant un an ou deux et que j’aie des problèmes d’accès ou d’une autre nature. La valeur de revente de mon domicile pourrait être touchée et peut-être pourriez-vous décider que vous ne souhaitez pas effectuer maintenant ces travaux de rénovation qui vous coûteront 30 000 $, ou quel que soit le montant en cause. Dans ce cas, il y aurait lieu d’examiner éventuellement la solution que représentent les foyers pour personnes âgées, qui sont exploités par des entités privées. Dans la plupart des cas, vous devez signer un contrat de locataire mensuel et vous pouvez louer un espace allant du studio à un appartement comportant deux chambres à coucher. Certains sont pourvus de cuisinette et d’autres de cuisine complète. Dans tous les cas, vous aurez accès en tout temps à des employés fournissant des soins personnels. Sont organisées des activités et prévus des programmes de socialisation. Dans la plupart des cas, sont offerts des plans de repas vous permettant de prendre un à trois repas par jour. Des médecins s’y rendent périodiquement et on y retrouve parfois des cafés ou des salons de coiffure. Il est possible d’avoir accès aux services d’un podiatre. Il est donc possible d’envisager une multitude de cas de figure, allant d’une forme de vie indépendante dans le cadre de laquelle vous vous contenteriez de défrayer vos coûts mensuels, qui pourraient également inclure un service de nettoyage quotidien ou de ménage complet, jusqu’à un scénario dans le cadre duquel vous profiteriez d’une panoplie de soins. Vous pourriez même vous retrouver sur un étage spécialisé sécurisé destiné aux personnes qui souffrent de troubles de mémoire, de telle sorte que personne ne puisse quitter l’étage sans y être autorisé ou être accompagné, l’objectif étant bien évidemment d’éviter le risque que quelqu’un se perde. Par ailleurs, sont prévues des activités spécialisées pour les personnes qui souffrent de démence.

Encore une fois, les prix varient  en fonction de l’emplacement et des services offerts. Comme notre magnifique pays est très grand, les prix varient indiscutablement d’est en ouest. Je dirais qu’en moyenne le point de départ pourrait se situer à 3 500 $ par mois tandis que les prix les plus élevés que j’ai pu observer récemment s’élèvent à 15 000 $ par mois. Et il s’agit ici exclusivement de soins liés à la mémoire. Ainsi donc, les prix varient beaucoup et certains de ces foyers pour personnes âgées sont tantôt à but lucratif ou à but non lucratif, alors qu’ils sont gérés par un organisme de bienfaisance. Certains d’entre eux offrent même des espaces communs, auquel cas les prix sont inférieurs à 3 500 $. Si votre revenu est moins élevé et si vous aimez avoir des rapports sociaux, peut-être serait-il bien de partager un logement, ce qui pourrait également être une solution envisageable. Il y a donc une foule d’options possibles.

Leanne Kaufman :

Oui, et si j’y reviens brièvement, parce qu’il ne s’agit pas là d’un sujet auquel nous pouvons nous attarder en lui rendant justice dans le peu de temps qui nous reste aujourd’hui, mais le fait de payer pour obtenir ce genre de service n’est pas quelque chose dont nous avons traditionnellement tenu compte à l’étape de notre planification financière ou de la retraite. Auriez-vous donc l’obligeance de rapidement nous faire part de vos idées sur le type d’entretien que devrait avoir chacun avec son professionnel en matière de services financiers lorsqu’on est appelé à réfléchir à ces questions, que ce soit pour soi-même ou pour ses parents ?

Audrey Miller :

Vous avez tout à fait raison. Traditionnellement, les banques ne se sont pas souciées de cet aspect, de sorte que je n’hésite certainement pas à applaudir et à soutenir l’initiative Vieillir en santé et la possibilité d’être en mesure de s’asseoir avec ses clients et de s’interroger sur ce à quoi pourrait ressembler la prochaine étape de leur vie. Et cela peut être réalisé en incréments de 10 ans. Au tout début de la retraite, lorsque notre santé est bonne, nous nous sentons bien et nous souhaitons travailler. Par la suite, au cours de la tranche suivante de 10 ans, peut-être notre état de santé n’est-il pas aussi bon, et nous commençons à être affligés d’un certain nombre de problèmes. Ou peut-être notre mobilité est-elle touchée et nous avons besoin d’un peu plus de soins.

Par la suite, il faut aborder les étapes suivantes, soit lorsqu’on a dans les 80 ans et les 90 ans, alors que nous savons même que plusieurs personnes franchissent le seuil des 100 ans. Je ne sais pas dans quelle mesure les personnes qui ont franchi ce cap vivent bien alors que certains se tirent très bien d’affaire et que d’autres ont besoin de soins à temps plein. Il faut donc être en mesure de rencontrer son conseiller et de lui demander : « Eh bien, à quoi ressembleront les différentes étapes de la vie pour moi ? » Cela pourrait contribuer à mettre l’accent sur la nécessité de rester chez soi, d’y faire venir des soins, d’emménager dans un endroit plus petit, de vendre ou de se renseigner au sujet de ces maisons de retraite. Ou si votre état de santé change vraiment, peut-être y aurait-il lieu de se renseigner au sujet des soins de longue durée par le truchement du ministère provincial de la Santé, pour s’assurer de demeurer couvert.

Il me semble qu’il s’agit là d’une conversation très importante qu’il y a lieu d’avoir. Pour moi, les documents, les procurations, les directives de fin de vie, les directives médicales anticipées constituent toujours la clé de chaque conversation, au même titre que le fait de communiquer cela avec les membres de sa famille. Cependant, comme nous l’avons dit, pour ces personnes âgées seules qui peuvent ne pas avoir un réseau étoffé de proches, il serait également très utile d’avoir ces conversations avec un conseiller, de telle sorte qu’il puisse veiller à ce que vos économies vous permettent de couvrir vos besoins pendant toute votre vie, en plus de vous servir aux fins que vous souhaitez. Il me semble que cela est également très important.

Leanne Kaufman :

Oui, et comme nous l’avons indiqué, il ne s’agit pas là de quelque chose que nous avons traditionnellement prévu… mais, Audrey, il y a tellement de matière que nous pourrions continuer à approfondir tout cela ici. Cependant, si les personnes qui nous écoutent ne devaient retenir qu’une seule chose de l’entretien que nous avons eu aujourd’hui, quelle serait-elle ?

Audrey Miller :

Il me semble que l’essentiel est d’engager le processus. Commencez à réfléchir à ce que vous voulez et discutez-en avec vos proches et les gens qui vous sont chers. Cela me rappelle cette phrase que prononçait M. Rogers quand il disait : « Si on peut en parler, on peut le gérer. » Nous n’aimons pas parler de notre santé, et plusieurs d’entre nous ne veulent manifestement pas parler de la mort. Mais comme énormément de choses peuvent encore se passer d’ici là, nous devons entreprendre d’y penser. De sorte que ma recommandation consisterait à engager le processus.

Leanne Kaufman :

Voilà qui est formidable. Eh bien, permettez-moi de vous remercier, Audrey, de vous être jointe à moi aujourd’hui pour parler de ces étapes proactives et de la planification de vos soins futurs, en veillant à ce qu’ils répondent à vos besoins tant aujourd’hui que demain, jusqu’à notre centième anniversaire de naissance, en soulignant pourquoi tout cela importe au-delà de la richesse.

Audrey Miller :

Merci beaucoup, Leanne.

Leanne Kaufman :

Vous pourrez en apprendre plus sur Audrey à l’adresse eldercaring.ca, en plus de suivre son compte Twitter à l’adresse @ElderCareExpert et son compte LinkedIn à Audrey Miller.

Si vous avez aimé cet épisode du balado et si vous souhaitez contribuer à l’appuyer, nous vous invitons à en faire part à d’autres personnes, en parler sur les médias sociaux ou à donner une note et à rédiger une critique. Mon nom est Leanne Kaufman. Au plaisir de vous retrouver. Merci de vous être joints à nous.

Orateur final :

Qu’il s’agisse de planifier votre succession ou les besoins de votre famille ou de votre entreprise, ou de bien remplir votre rôle d’exécuteur testamentaire (appelé liquidateur au Québec) de la succession d’un être cher, nous pouvons vous guider, aplanir les difficultés et soutenir votre vision. Faites équipe avec RBC Trust Royal afin que les générations futures profitent longtemps de votre legs. Laissez un héritage, pas un fardeau™. Allez à rbc.com/trustroyal.

Merci d’avoir suivi cet épisode d’Au-delà de la richesse. Pour en savoir plus sur RBC Trust Royal, veuillez visiter notre site à rbc.com/trustroyal.


RBC Trust Royal désigne Société Trust Royal du Canada ou Compagnie Trust Royal, ou les deux. RBC Trust Royal et RBC Gestion de patrimoine sont des secteurs opérationnels de Banque Royale du Canada. Pour en savoir plus sur les sociétés membres de RBC Gestion de patrimoine, veuillez consulter le https ://www.rbc.com/conditions-dutilisation.


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