2 juillet 2025 | Animée par Leanne Kaufman
Au Canada, les femmes contrôlent 1,1 billion de dollars de patrimoine, mais cette cohorte a longtemps été ignorée dans la recherche en santé.
« Investir dans la santé des femmes et dans la recherche en santé des femmes est important pour notre santé, et c’est aussi très important pour notre économie et notre productivité économique. »
Ce balado fait partie d’une série axée sur la santé des femmes, en partenariat avec la Women’s Brain Health Initiative (WBHI).
Nous souhaitons mettre en lumière les inégalités entre les sexes, fournir des perspectives et proposer des mesures concrètes que les Canadiens peuvent prendre pour préserver leur santé et prolonger leur espérance de vie. Apprenez-en davantage sur la WBHI et inscrivez-vous à leur prochain sommet sur la santé cérébrale des femmes, qui aura lieu les 1er et 2 décembre 2025.
Leanne Kaufman :
Des médicaments que nous prenons aux appareils médicaux que nous utilisons pour nous soigner, il est choquant de penser que les considérations liées au sexe et au genre ont souvent été ignorées lors de la mise au point et de la prescription d’outils salutaires.
Les femmes, tout particulièrement, ont été exclues des recherches et des essais, et la différence entre les sexes est souvent ignorée dans les options de traitement.
Heureusement, des travaux menés au Canada montrent aujourd’hui les écarts engendrés par l’adoption d’une approche universelle, et nous avons la chance d’avoir parmi nous aujourd’hui l’un des chercheurs les plus réputés dans ce domaine. Nous examinerons les lacunes dans la recherche en santé des femmes, analyserons les conséquences de ces lacunes et verrons ce que cela signifie pour les Canadiennes et les membres de leur famille.
Bonjour ! Je suis Leanne Kaufman. Bienvenue à Au-delà de la richesse de RBC Gestion de patrimoine, Canada.
Aujourd’hui, j’accueille la Dre Angela Kaida, directrice scientifique de l’Institut de la santé des femmes et des hommes qui se spécialise dans la recherche sur le genre, le sexe et la santé. J’ai eu le privilège de rencontrer la Dre Kaida lors d’un événement organisé par la Women’s Brain Health Initiative, où elle était conférencière. Je suis ravie qu’elle nous fasse profiter de son expertise dans ce balado.
Docteure Kaida, je vous souhaite la bienvenue. Je me sens privilégiée d’avoir croisé votre chemin. Nous pourrons ainsi continuer d’élaborer sur les raisons pour lesquelles, comme l’a dit la Dre Stacy Sims aux États-Unis, « les femmes ne sont pas de petits hommes », surtout quand il est question de notre santé – et pourquoi tout cela va au-delà de la richesse.
Angela Kaida :
Merci beaucoup, Leanne. Je suis contente d’être ici.
Vous pourriez peut-être commencer par nous parler un peu de l’Institut de la santé des femmes et des hommes, et du rôle que vous y jouez ?
Avec plaisir. Eh bien, merci, Leanne.
L’Institut de la santé des femmes et des hommes est en fait l’un des treize instituts scientifiques qui composent les Instituts de recherche en santé du Canada (IRCS). C’est un regroupement canadien et notre organisme de financement des recherches en santé.
Essentiellement, il a pour rôle de financer les meilleures recherches nécessaires dans tous les domaines des sciences de la santé. Il est question ici de recherche biomédicale, de recherche en sciences cliniques, de recherche sur les systèmes et les services de santé, et de recherche en santé environnementale, en santé de la population et en santé publique.
Nous considérons vraiment que la recherche peut changer des vies en général. Et, à l’Institut de la santé des femmes et des hommes des IRCS, nous avons un mandat bien précis, soit de favoriser l’excellence en recherche sur l’influence du sexe et du genre sur notre santé, mais aussi d’utiliser nos apprentissages pour repérer et relever les défis urgents en matière de santé auxquels sont confrontés les femmes, les hommes, les personnes de divers genres, les garçons et les filles de partout au pays. À l’Institut de la santé des femmes et des hommes des IRCS, je suis directrice scientifique.
Et je suis contente d’apprendre qu’il ne s’agit pas seulement de la recherche, mais aussi de son application, parce que c’est là que ça prend tout son sens pour ceux d’entre nous qui bénéficient de vos formidables travaux. Pourquoi, à votre avis, est-ce important ? Cette question me semble stupide, mais pourquoi est-il important d’étudier le sexe et le genre dans le cadre de la recherche ? Et vous pourriez peut-être nous donner quelques exemples où cela a fait une réelle différence ?
Oui. Ce n’est pas une question stupide. Ce n’est pas toujours évident dans les discours universitaires. Mais je pense que nous comprenons tous, en tant que personne, la valeur de cet exercice.
Je vais donc commencer par faire la distinction entre le sexe et le genre, parce que les gens ne comprennent pas trop pourquoi on fait une distinction entre les deux.
Premièrement, le sexe est réellement un attribut biologique. Ce sont nos chromosomes, nos gènes, nos hormones, notre physiologie, notre anatomie, nos organes de reproduction et notre capacité de reproduction. Et ça s’applique tant chez les humains que chez les animaux. Nous avons tous un sexe.
Alors que le genre est vraiment un concept social. Cela fait peut-être référence à ma façon de m’identifier, mais c’est beaucoup, beaucoup plus que ça. Cela fait aussi référence aux normes de genre, aux attentes à l’égard de notre comportement en fonction de notre genre, à notre façon de nous définir par rapport aux autres, aux attentes de la société envers les personnes de l’un ou l’autre des genres, et à la valeur que nous donnons à telle ou telle personne en raison de notre genre.
Le genre est vraiment un concept très complexe. Mais je pense que c’est ainsi parce que nous sommes des êtres sexués dans une société genrée.
Donc, quand il est question des personnes, ces deux termes sont liés, mais n’ont pas exactement le même sens.
Alors, pour répondre à votre question, il est important de prendre le sexe et le genre en compte dans toutes les recherches parce qu’une partie de ce que nous apprenons sur les traitements, les diagnostics, les vaccins et les remèdes est influencée par certains aspects de notre sexe. Le domaine de l’immunologie en particulier fourmille d’exemples.
Et une partie de notre expérience relève de notre genre, donc de notre façon d’accéder aux soins, de qui nous croit quand nous disons que nous avons de la douleur, des symptômes de dépression ou des problèmes de santé mentale, et de la façon dont les systèmes de santé sont conçus pour répondre aux besoins des personnes de genres différents, ou le sont moins.
En espérant que cela nous permette de mieux comprendre l’importance que jouent le sexe et le genre sur le plan de la santé. En fait, c’est important parce que, la majeure partie de nos données scientifiques est issue de recherches qui reposent essentiellement sur des modèles animaux mâles, des cellules de mâles ou de l’expérience des hommes, puis nous avons transposé ces découvertes aux femmes, ainsi qu’à l’expérience des femmes et des personnes de divers genres.
Mais cette transposition comporte des lacunes. Nous l’avons tous déjà vécu.
Nous avons des données qui indiquent que le diagnostic de centaines de maladies est retardé en moyenne de deux ans pour les femmes, parce que l’expérience des femmes est tout simplement sous-représentée dans les données.
Votre explication de la distinction est excellente. Merci.
Et vous avez mentionné les centaines d’exemples où la recherche n’a porté que sur les hommes, et l’incidence que cela a eue sur les femmes qui reçoivent leur diagnostic en retard, et cetera. Comment cela influence-t-il notre durée de vie ? Si nous recevons notre diagnostic deux ans ou plus en retard parce que nous n’avons pas fait l’objet de recherche, entre autres, cela aura-t-il une incidence sur notre durée de vie en général ?
C’est là que ça devient encore plus intéressant.
Nous savons que, en moyenne, les femmes vivent plus longtemps. Donc, les femmes ont une durée de vie, en moyenne, plus longue que celle des hommes. Et je ne parle ici que des hommes et des femmes, parce que nous n’avons pas beaucoup de données sur les personnes qui ne s’identifient pas selon le binôme hommes et femmes. Mais cette partie-là est vraie.
Ça devient intéressant quand nous parlons de la durée de vie en bonne santé. En moyenne, les femmes vivront en mauvaise santé neuf années de plus que les hommes.
Donc, nous avons peut-être une durée de vie plus longue, mais nous vivons aussi en mauvaise santé plus longtemps.
Et la plupart de ce temps en mauvaise santé a lieu pendant des années où nous serions autrement très productives. Que ce soit pendant la périménopause, la ménopause ou nos premières années en tant qu’aînées, les problèmes de santé mal pris en charge, notamment la douleur chronique, la dépression et les problèmes de santé mentale, tout comme notre risque plus élevé de souffrir de la maladie d’Alzheimer et de ses conséquences, les maux de dos et les diverses formes de l’arthrite, compromettent la durée de vie en bonne santé des femmes et leur contribution à la vie de leurs familles et à nos sociétés.
Et nous avons besoin de faire des recherches pour comprendre ces questions et, comme vous l’avez dit, d’appliquer ce que nous apprenons.
Fantastique. Je suis tellement ravie que vous fassiez ces travaux.
Pouvez-vous nous parler des progrès réalisés dans ce domaine depuis que vous avez été nommé directeur scientifique de l’Institut, voire même depuis plus longtemps ?
Oui. Ces progrès reposent en fait sur les travaux de mes prédécesseurs, des autres directeurs scientifiques, mais je vais m’en vanter en leur nom avec plaisir. Je pense que les ICRS ont été des chefs de file mondiaux en exigeant que tous les chercheurs en santé qui veulent obtenir du financement prennent en compte le sexe et le genre dans leurs recherches, comme s’ils leur disaient que c’était obligatoire au Canada. Que vous fassiez une recherche sur un nouveau médicament contre le cancer, testiez de nouvelles méthodes pour diagnostiquer la dépression post-partum ou meniez une recherche sur le transport actif dans les villes n’a pas d’importance. Si vous voulez obtenir des fonds des Instituts de recherche en santé du Canada, vous devez tenir compte de certaines considérations liées au sexe et au genre dans votre questionnaire de recherche.
Ensuite, nous exigeons que les pairs évaluateurs – en science, la revue par les pairs est primordiale. Donc, les pairs évaluateurs doivent ensuite évaluer si vous avez bien tenu compte du sexe et du genre dans votre recherche, et attribuer une note en conséquence pour déterminer si vous recevrez du financement ou non pour les travaux proposés.
Cette politique a entraîné une augmentation remarquable, comme vous pouvez l’imaginer, de la proportion d’études financées qui tiennent compte du sexe et du genre. C’est un progrès et ça compte.
Mais nous voulons maintenant déterminer si les chercheurs financés l’ont vraiment fait. Publient-ils leurs conclusions de manière à ce qu’il soit possible de voir les données en fonction d’aspects liés au sexe et au genre ? Interprètent-ils suffisamment leurs conclusions en tenant compte du sexe et du genre ?
Voilà, je dirais que ça s’inscrit dans la durée.
Il est difficile de croire, en tant que bénéficiaire du système de santé, que c’est nouveau. N’est-ce pas ? C’est plutôt alarmant.
J’ai lu qu’une grande partie de vos travaux portaient aussi sur la relation entre le genre et le sexe et les facteurs sociétaux et certains des déterminants sociaux de la santé, ce que vous appelez la « médecine de précision ». Pouvez-vous expliquer un peu plus ce concept ?
Oui. Je pense que c’est très emballant. Selon moi, vos auditeurs peuvent réellement apprécier l’idée de la « médecine de précision ». Parfois, nous parlons de « médecine personnalisée ».
C’est en fait une approche de soins de santé où les décisions médicales sont adaptées en fonction de la situation ou des caractéristiques uniques d’une personne ou d’un patient.
Disons, par exemple, que vous êtes une femme d’un certain âge, d’origine sud-asiatique, et que vous avez vécu dans un confort relatif. Votre expérience de vie suggère que vous n’avez pas de difficulté à vous procurer de la bonne nourriture saine ou à vous loger. Ce sont tous des facteurs qui peuvent avoir une incidence sur le type de soins que vous recevrez.
Cette approche de médecine personnalisée ou de précision va complètement à l’encontre du modèle de solution universelle. N’est-ce pas ? Elle nous permet d’être plus raffinés. Nous pouvons vraiment analyser nos données et les données probantes pour prendre une orientation plus précise à l’égard du traitement, des stratégies de prévention et de votre risque réel lié aux différentes maladies. Et ces données comprennent des facteurs d’ordre biologique, mais aussi d’ordre social.
Mais cela n’est possible que si nos données scientifiques probantes tiennent compte de ces facteurs. Nous ne pouvons donc pas faire de médecine personnalisée si nous continuons de faire des recherches qui ne s’appliquent pas à tous…
… mais cela occulte certaines nuances très importantes. Mais si nous pouvons faire la recherche qui nous aide à examiner ces différents facteurs importants de manière nuancée et complexe, alors nous pourrons obtenir le type de médecine personnalisée que nous voulons et méritons tous.
Je suis tout à fait d’accord. Diriez-vous que la richesse est l’un de ces facteurs sociaux ?
Oui. Je veux dire, bien sûr. Je pense que nous comprenons intuitivement cela, et les données le montrent aussi. Cela dit, la relation entre la richesse et la santé est parfois un peu plus intéressante qu’on ne le pense.
Par exemple, nous savons que, en tant que personne, si vous êtes fortuné, vous avez plus de chances d’être en bonne santé. Vous pouvez avoir accès aux services de santé. Vous pouvez en tout temps obtenir des renseignements sur votre santé même si les traitements sont assortis d’une quote-part. Ce n’est pas un obstacle pour vous. Vous pouvez vivre dans des quartiers sains qui donnent accès à une vie active et à toutes ces choses que, nous le savons, la richesse personnelle confère à une personne sur le plan de la santé.
Mais ce qui est aussi intéressant, c’est que ce n’est pas seulement la richesse personnelle qui compte ; il y a aussi la richesse de la population et la façon dont elle est répartie au sein de la population. Ainsi, la santé de la population qui vit dans une société très inégale est pire que celle des personnes qui vivent dans un pays ou une société plus équitable.
Cela ne fait que montrer que la richesse et la façon dont l’accès aux ressources et à la richesse est accordé dans un pays influent de bien des manières sur une personne, mais aussi sur une population.
Donc, pour donner un exemple, on pourrait comparer le Canada où l’accès est un peu mieux réparti aux États-Unis où le modèle peut créer des écarts plus importants. Est-ce à cela que vous vouliez en venir en parlant de la richesse au niveau de la population ?
Exactement. Et nous pourrions regarder plusieurs pays, mais c’est un excellent et très utile exemple.
C’est aux États-Unis que l’on dépense le plus en santé, mais ça ne se reflète pas sur la santé au niveau de la population. Vu leurs dépenses en santé, leur espérance de vie est bien inférieure à ce qu’on pourrait s’attendre d’un pays qui est, je suppose, peut-être le plus riche du monde. Je ne sais pas exactement où il se situe aujourd’hui. Mais en comparaison, la santé de la population canadienne est meilleure malgré l’infériorité des dépenses engagées en santé au Canada. Et je pense que c’est dû, en partie, à la façon dont la richesse est répartie et dont l’accès aux soins de santé est accordé dans ce pays.
Oui. Très instructif.
Pour nos auditeurs, je pense que l’une des choses avec lesquelles nous avons parfois de la difficulté, en tant que patients ou membres de la famille de patients, est de bien se représenter. Et si c’était un autre aspect où le sexe et le genre ont une incidence sur notre parcours, que ce soit du point de vue de la prévention en matière de santé ou du traitement des maladies, avez-vous des conseils à nous donner sur la façon de bien se représenter ?
Notre institut est un chef de file national et, je crois, mondial dans le domaine de la recherche sur le sexe, le genre et la santé, l’importance du travail, la façon de mieux travailler, la façon de mettre en pratique ce que nous avons appris et la valeur des travaux dans ce domaine.
Et au fur et à mesure que nous progressons à ce chapitre, il devient assez clair que ce sous-investissement dans la santé des femmes et la recherche sur la santé des femmes impose une approche vraiment ciblée. Nous devions vraiment nous pencher sur les causes de ce sous-financement.
Nous avons donc examiné nos propres données et constaté que, à l’échelle des IRCS, une très petite partie du financement de la recherche en santé a servi à se pencher précisément sur les problèmes de santé propres aux femmes ou ceux qui touchent les femmes de façon disproportionnée ou différente, si vous comprenez ce que je veux dire.
Je pense que nous avons tous une idée des problèmes spécifiques aux femmes, que ce soit par exemple l’endométriose, le cancer de l’ovaire, la ménopause ou la périménopause. Mais il y a aussi un certain nombre de maladies, comme les maladies cardiaques, qui, nous le savons maintenant, touchent les femmes de façon si différente que les symptômes que nous associons communément à ces maladies – Tu agrippes ta poitrine et tu tombes au sol – ne sont généralement pas ressentis par les femmes.
Il y a donc ces maladies qui nous touchent tous, mais qui sont vécues différemment par les femmes.
Nous investissons donc dans la recherche en santé des femmes au pays d’une manière que je qualifierais de première au sein d’une génération dans pays. Et cela a commencé par les 20 millions de dollars que le gouvernement fédéral a investis pour faire évoluer les domaines de la santé des femmes les plus sous-financés, ce qui, selon moi, correspond à tous les domaines, mais c’est un début. Et pour poursuivre dans cette voie, nous avons investi 50 millions de dollars dans d’autres domaines de la recherche en santé des femmes, notamment la santé sexuelle – dont le VIH chez les femmes – les AVC et la COVID-19 de longue durée.
Nous essayons donc vraiment d’investir et d’accroître la contribution du Canada à la recherche en santé des femmes. Et parce que nous avons, je crois, certains des plus grands scientifiques du monde ici au Canada, j’ai été ravie de pouvoir appuyer ces idées, cette créativité et ce travail à fort impact dans le cadre de mes fonctions.
Mais si vous nous demandiez ce que les auditeurs peuvent faire, je pense que nous revenons à votre question. Qu’est-ce que les auditeurs peuvent faire pour défendre leurs intérêts et appuyer ces travaux ?
Je pense que bien des gens conviendront qu’il y a des réponses évidentes, comme rester engagés et se renseigner davantage. Je pense que nous savons déjà tous ça.
Je veux aussi inciter les gens à participer à la recherche. Chez le médecin ou devant un dépliant, vous vous dites peut-être que vous n’avez pas le temps de participer à la recherche. Mais il est tellement important que vous fassiez entendre votre voix, partagiez votre expérience, vos données et votre histoire, je suppose, et nous aidiez à en apprendre plus sur la santé des femmes dans ce pays. Plus il y a de gens qui participent à la recherche et plus ces gens seront diversifiés, plus notre base de connaissances sera riche, ce qui nous permettra d’accroître l’influence positive que nous pouvons avoir sur la santé de tous.
En tant que chercheuse, je dois promouvoir la participation à la recherche et vous encourager à le faire. Vous apprendrez beaucoup de choses. Vous établirez des liens avec une formidable communauté de recherche en santé à l’échelle du pays. Et je pense que participer à la recherche vous aide et nous aide (je parle du « nous de majesté ») à comprendre la valeur de la recherche.
Y a-t-il un référentiel centralisé des recherches en cours ayant besoin de volontaires, que les gens pourraient consulter, s’ils sont intéressés à participer de façon générale ou dans un domaine précis ?
Il n’y a actuellement pas de manière facile de le faire. Je suis désolée de vous dire ça, à vous et aux auditeurs.
Toutefois, au cours de la dernière année, nous avons financé ce que nous appelons la Coalition pancanadienne pour la santé des femmes. Ça n’a pas d’importance. Mais l’idée est de faire exactement ce que vous dites. Il y a beaucoup de connaissances et de nombreuses façons d’en apprendre plus auprès d’experts de partout au pays, mais l’accès est compliqué.
L’un des rôles de cette coalition est d’être ce point central, de dire, OK, voici tout ce qui se fait à l’échelle du pays. Voici les recherches auxquelles vous pouvez participer ou que vous devriez connaître. Voici quelques experts de premier plan dont les travaux pourraient vous intéresser personnellement. Voici des occasions de les entendre, de lire leurs œuvres ou de prendre part à un mouvement de plus grande envergure.
Ce projet est dirigé par ce que nous avons appelé le centre de coordination de la recherche en santé des femmes. Ce centre développe un site Web et un référentiel. Je vais donc vous envoyer ce qui s’y trouve en ce moment ; ce sera une invitation à regarder périodiquement son contenu.
C’est formidable. Nous pourrons peut-être aussi ajouter les renseignements au fur et à mesure sur la page Web de cet épisode.
Oh là là ! J’ai l’impression que nous pourrions passer le reste de la journée ensemble! Vraiment! J’ai tellement de questions. Mais nous voulons respecter votre temps et celui de nos auditeurs.
Voici donc ma dernière question : « Si nos auditeurs devaient se souvenir d’une seule chose, qu’est-ce que ce serait et de quel autre sujet auriez-vous voulu que nous parlions ? Parce que vous êtes un puits de connaissance !
Je suppose que nous devons tous contribuer à la recherche en santé et aux sciences de la santé. Je ne pense pas que ce soit une déclaration controversée. Et si nous le faisons, non seulement nous obtiendrons de meilleurs résultats, mais nos connaissances scientifiques et nos chances de faire des découvertes seront supérieures. En tant que scientifiques, c’est ce qui nous anime. Nous tentons de répondre à d’importantes questions et les occasions de faire des découvertes sont nombreuses.
Nous avons un nouveau premier ministre au Canada, Mark Carney, et il nous encourage tous, les Canadiens, à repenser notre rôle à l’échelle mondiale.
Et mes réflexions me mènent à penser qu’il est important d’investir dans la santé des femmes et la recherche en santé des femmes, mais c’est aussi très important pour notre économie et notre productivité économique.
Il y a ce rapport du McKinsey Health Institute qui stipule que les investissements dans la santé des femmes et la recherche en santé des femmes représentent un potentiel économique de 1 000 milliards de dollars, car une meilleure santé et une meilleure durée de vie en bonne santé des femmes – ce que nous méritons d’avoir – nous permettraient aussi de participer davantage à l’économie et de saisir les occasions qui se présentent.
Je pense donc que, en ce moment, la question n’est pas vraiment de savoir s’il est possible de faire plus ou mieux. La question est plutôt de savoir qui saisira les occasions à fort potentiel que nous avons en ce moment.
Et ce que j’aimerais dire à vos auditeurs, c’est que nous avons tous un rôle à jouer, quels que soient nos façons de le faire, notre pouvoir et notre influence. Riches de cette connaissance, profitons-en pour lancer un mouvement et un changement profonds au Canada.
Je pense que tout ce que vous venez de dire est extrêmement important dans son ensemble. Votre sexe ou votre genre n’a pas d’importance. Vos travaux et ceux de vos collègues profiteront à chacun, tout comme à l’ensemble de la société.
Et merci d’avoir parlé à la fin de l’incidence économique que ces travaux peuvent avoir. Évidemment, quand vous avez commencé à parler de la différence entre la durée de vie et la durée de vie en bonne santé, je me suis mise à penser à des choses comme la nécessité de quitter le marché du travail et d’arrêter d’offrir des soins, et toutes ces autres choses dont certaines de nos collègues au Women’s College Hospital parlent en lien avec l’âgisme genré. Nous ne prendrons pas cette direction, mais c’est une bonne façon d’enchaîner avec certaines des autres conversations que nous avons sur ce sujet avec certains de nos partenaires à l’échelle du Canada.
Un gros merci, Docteure Kaida, de vous être jointe à moi aujourd’hui. J’ai beaucoup aimé notre conversation. Je souhaite répéter l’importance que revêtent vos travaux et à quel point je vous en suis personnellement reconnaissante.
Merci de nous avoir aidés à comprendre cette importance et de chercher à combler les écarts non seulement au chapitre de la recherche en santé des femmes au Canada, mais aussi des questions liées au sexe et au genre, dans leur ensemble, et des raisons pour lesquelles tout cela importe au-delà de la richesse.
Merci beaucoup, Leanne.
Pour en savoir plus sur la Dre Angela Kaida, consultez le site de l’Institut de la santé des femmes et des hommes des Instituts de recherche en santé du Canada. Nous mettrons aussi un lien dans les notes du balado ou sur LinkedIn. Et pour apprendre davantage sur nos amis de la Women’s Brain Health Initiative, grâce à qui nous avons pu rencontrer la Dre Kaida, allez sur le site womensbrainhealth.org.
Si vous avez aimé cet épisode et que vous souhaitez contribuer à appuyer notre balado, je vous invite à en faire part à d’autres personnes, à en parler sur les médias sociaux, ou encore à donner une note et à rédiger une critique. Je m’appelle Leanne Kaufman et j’ai très hâte de vous retrouver lors de notre prochain balado. Merci d’avoir été des nôtres.
Orateur final :
La liquidation d’une succession peut se révéler ardue, en particulier au cours d’une période déjà difficile et chargée d’émotions. Nombreux sont les personnes qui découvrent qu’elles ne sont pas prêtes à accomplir cette tâche, d’autant plus que cela exige du temps et que les fonctions à remplir peuvent être stressantes. Si vous êtes en train de régler une succession ou qu’un de vos proches vient de vous désigner comme liquidateur, RBC Trust Royal peut vous aider. La trousse à outils de l’assistant liquidateur ARTI, qui est offerte gratuitement à tous les Canadiens sur le site Web de RBC Trust Royal, peut vous aider à comprendre la complexité de la succession que vous réglez et vous guider dans les tâches qui ysont associées. Visitez l’adresse rbc.com/trustroyal pour en savoir plus.
Merci d’avoir été des nôtres pour cet épisode de Au-delà de la richesse. Pour en savoir plus sur RBC Trust Royal, visitez notre site Web à rbc.com/trustroyal.
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