Des conseils pour un démarrage d’entreprise réussi

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En bâtissant son entreprise, la Dre Marjorie Dixon a fait mentir de nombreux rabat-joie. Apprenez-en davantage sur son expérience et sur la façon dont les entrepreneures peuvent réussir.

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Malgré sa longue expérience et sa réputation enviable dans le domaine de la médecine de la reproduction, la Dre Marjorie Dixon s’est fait dire que ses objectifs d’affaires étaient trop ambitieux, voire irréalisables.

Bien des gens ont tenté de la décourager pendant qu’elle mettait sur pied Anova Fertility & Reproductive Health, un centre de procréation assistée et de fécondation in vitro à service complet de nouvelle génération, établi à Toronto, qui respecte les normes mondiales les plus rigoureuses. Avant que le centre ouvre ses portes en 2016, les critiques étaient d’avis qu’il ne durerait pas en raison d’un modèle d’affaires trop coûteux.

« J’ai toujours pensé qu’une société innovante et avant-gardiste, explique la Dre Dixon, devancerait de beaucoup la concurrence. »

En plus d’être docteure en médecine de la reproduction, Mme Dixon, qui a trois enfants, a elle-même eu recours à la procréation assistée. Plus on lui disait que c’était impossible, plus elle s’est efforcée de réussir.

Traitements et soins de procréation assistée : Des problèmes à résoudre

La Dre Dixon souhaitait résoudre les problèmes qu’elle constatait dans le système de procréation assistée, comme les inégalités entre différentes populations, l’insuffisance des services pour les aspirantes mères et le manque de traitements novateurs fondés sur des données probantes.

« Je crois fermement qu’il existe une solution à tout problème, affirme la Dre Dixon. Je savais qu’avec les bons employés, les bons systèmes et la bonne technologie, Anova Fertility aurait tout ce qu’il faut pour partir du bon pied. »

En trois ans, Anova Fertility est passée d’une clinique de huit employés à un centre de fécondation in vitro à service complet doté d’un effectif de plus de 80 personnes. Le taux de réussite par cycle du centre est actuellement deux fois plus élevé que la norme canadienne. La société se décrit comme un chef de file mondial en matière d’innovation, de sensibilisation et de communication dans le domaine de la procréation humaine et des soins de santé génésique de haute qualité.

Surmonter les obstacles

Le démarrage et le développement d’Anova Fertility ne se sont pas faits sans peine. Outre les critiques, il a été difficile d’obtenir du financement et de trouver les bons partenaires et employés. La Dre Dixon ne s’est pas laissé décourager par les obstacles à court terme, dont elle a tiré des leçons qui ont renforcé son entreprise à long terme.

« On ne peut véritablement profiter de l’euphorie de la réussite sans avoir d’abord connu la douleur de l’échec, explique la médecin, qui a récemment reçu le Prix dynamisme RBC lors de la 26e édition annuelle des Prix canadiens de l’entrepreneuriat féminin RBC, présentés par Femmes d’influence. L’adversité est source de possibilités, voilà mon mantra. » Le prix vise à récompenser des femmes dont les entreprises ont enregistré une croissance sur douze mois de plus de 10 % pendant au moins trois ans.

marjorie dixon with women of influence

La prospérité d’une entreprise repose en bonne partie sur un plan d’affaires solide, selon Allison Marshall, vice-présidente, Services de planification, Clientèle fortunée, et Services-conseils financiers, RBC Gestion de patrimoine, à Toronto.

« De nombreux entrepreneurs ont des idées formidables pour leur entreprise, mais ils ne les écrivent pas sur papier, explique Mme Marshall. Or, s’ils ne comptent que sur leur mémoire, ils pourraient manquer de préparation lorsque viendra le moment de prendre de l’expansion. »

La rédaction d’un plan aide également les entrepreneurs à évaluer la performance de l’entreprise au fil de sa croissance. « On peut ainsi voir dans quelle mesure le plan a été respecté, et quels changements apporter s’il y a lieu. »

En quoi consiste un bon plan d’affaires ? Selon Mme Marshall, il doit tout couvrir : méthodes et lieux de vente des produits et services, idées sur le financement de la croissance et initiatives visant à attirer des talents et à les maintenir en poste. Le plan doit par ailleurs énoncer le mode de rémunération de l’entrepreneur et la stratégie d’atténuation des risques.

Une pionnière dans le sang

Les entrepreneurs couronnés de succès, comme la Dre Dixon, ont quelques points en commun, dont la passion qu’ils ressentent pour leur entreprise et le fait d’être orientés vers l’action. « La réussite ne relève pas du hasard », comme le dit la médecin.

Pendant son enfance à Montréal, l’entrepreneure savait qu’elle voulait faire carrière en médecine. C’est de son père, professeur de biologie de la reproduction, que vient son vif intérêt pour la science connexe.

« J’en ai appris plus sur la science de la reproduction que la plupart des enfants, explique-t-elle en riant. J’étais également fascinée par la physiologie, soit la science du corps humain, de ses systèmes et des interactions entre ces derniers. »

En 1988, pendant ses études, elle se rappelle avoir lu un article de journal sur le 10e anniversaire de la Britannique Louise Brown, premier être humain issu de la fécondation in vitro.

« Je trouvais cette histoire captivante, se rappelle la Dre Dixon. J’ai demandé à ma conseillère d’orientation de m’indiquer la marche à suivre pour exercer la médecine dans ce domaine. Elle l’a fait, et je me suis immédiatement mise au travail. »

Une fois diplômée de la Faculté de médecine de l’Université McGill, elle a effectué une première formation postdoctorale en obstétrique et en gynécologie à l’Université de Toronto, puis une formation complémentaire en endocrinologie de la reproduction et en infertilité à l’Université du Vermont. Après des années d’exercice de la médecine de la reproduction, la Dre Dixon a cofondé sa première entreprise de procréation assistée en 2007. En juin 2016, elle a fait le grand saut en ouvrant Anova Fertility, dotée d’équipements de pointe.

À chacun sa recette

La Dre Dixon a l’impression que sa carrière est fondée sur sa volonté de tirer ses propres conclusions et ses propres règles de ses apprentissages afin de créer des solutions novatrices.

« Il en va de la vie comme de la science, affirme l’entrepreneure, qui établit des parallèles avec son entreprise. En tant que scientifique et médecin, je ne peux pas me contenter d’accepter ce qu’on me dit sans broncher.

 Qu’il s’agisse de médecine, d’entrepreneuriat ou de changement social, les principes sont les mêmes : si l’on relève un problème, on trouve un moyen de le résoudre sans adhérer aveuglément aux croyances populaires. Une fois qu’on a tiré des conclusions, on les diffuse et l’on va de l’avant. C’est devenu pour moi un automatisme.

J’entrevois un avenir extrêmement prometteur pour la procréation assistée au Canada, affirme-t-elle sans hésiter.

Je pense qu’avec une planification, une stratégie et des partenaires adéquats, on peut tirer son épingle du jeu. La réussite ne relève pas du hasard. »

Par où commencer ?

Le premier défi des entrepreneurs consiste souvent à établir la structure de l’entreprise, qui sera une entreprise individuelle (il n’y a pas de distinction juridique entre l’entreprise et son unique propriétaire), une société légalement constituée (le propriétaire et la société sont juridiquement distincts, et la société dispose de certains avantages en matière de report d’imposition) ou une société de personnes (il y a plus d’un propriétaire).

Mme Marshall encourage les propriétaires à faire appel à des professionnels du droit et des finances pour déterminer la structure qui répond à leurs besoins et à leurs objectifs. « Les entrepreneurs, indique-t-elle, doivent également obtenir des conseils fiscaux professionnels afin d’en retirer les avantages et de respecter les règles en vigueur. »

Par exemple, le gouvernement fédéral a récemment modifié les règles de fractionnement du revenu visant les propriétaires de petites sociétés légalement constituées et adopté de nouvelles politiques d’imposition du revenu hors exploitation dépassant un certain plafond. Les propriétaires d’entreprise ont également intérêt à assurer la planification à long terme de leur retraite et de leur succession, notamment au moyen de régimes de retraite individuels et de polices d’assurance vie détenues par la société.

Planification de l’effectif

De plus en plus de propriétaires d’entreprise élaborent des plans visant à attirer des employés et à les maintenir en poste, une mesure considérée comme judicieuse par Mme Marshall compte tenu de l’intensification actuelle de la concurrence à ce chapitre. En plus d’une bonne rémunération, les travailleurs sont attirés par des avantages sociaux comme les assurances maladie et soins dentaires ainsi que les régimes d’épargne-retraite, comme les REER collectifs.

« Les propriétaires d’entreprise, propose-t-elle, peuvent soupeser différentes stratégies de mobilisation. »

Et ils ne doivent pas oublier de se protéger eux-mêmes, par exemple au moyen d’assurances maladies graves et invalidité. « Un propriétaire, indique Mme Marshall, doit réfléchir à ce qui arriverait à son entreprise s’il devait prendre congé », et notamment élaborer un plan énonçant qui dirigera l’entreprise s’il est malade ou blessé.

L’élaboration et l’exécution d’un plan d’affaires ne sont peut-être pas aussi stimulantes que la direction des affaires, mais, comme le souligne Mme Marshall, elles pèsent beaucoup dans la pérennité de l’entreprise. Il convient de consulter des professionnels du droit et des finances afin de se préparer à ce qui est prévu… et à ce qui ne l’est pas.

« Pour réaliser ses rêves, affirme Mme Marshall, un entrepreneur doit notamment assurer une bonne planification et obtenir un soutien adéquat. »

Les femmes fortes qui entouraient la Dre Dixon durant son enfance l’ont toujours encouragée à accomplir quelque chose d’important dans le cadre de sa carrière. À son tour, elle incite d’autres femmes à faire preuve d’audace et à ne jamais se dénigrer, tant sur le plan personnel que professionnel.

« Je me fais entendre et j’agis tout en faisant croître mon entreprise, affirme la médecin. Ma réussite ne relève pas du hasard, mais de la façon dont j’ai été élevée. Je crois que les femmes peuvent s’épanouir et que nous devons les inciter à prendre les choses en main. »

Son conseil pour les femmes ? « Trouvez ce qui vous passionne et suivez cette voie sans en dévier. »

Nous avons demandé à des entrepreneures canadiennes prospères de nous relater leurs débuts et de nous dire ce que nous pouvons faire pour aider les femmes qui démarrent une entreprise à réussir.


Photo : Marjorie Dixon, au centre, après avoir gagné le Prix dynamisme RBC lors de la 26e édition annuelle des Prix canadiens de l’entrepreneuriat féminin RBC.

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