Vidéo : Le Barbier riche : le règlement des successions et le rôle de liquidateur deviennent plus complexes

Leanne Kaufman :

Eh bien, cette entrevue ne se déroule pas dans le format dont nous avions discuté.

David Chilton :

Non, nous avons eu une idée astucieuse selon laquelle j’allais jouer le rôle de mon père, en portant un pull cardigan, en me munissant d’un déambulateur et en ayant, bien évidemment, à ma portée quelques tartelettes au beurre.

Je prévoyais discuter de mon plan successoral en soulignant ce que j’avais bien fait et là où j’aurais pu faire mieux, et en soulignant à quel point mon fils était merveilleux.

Leanne Kaufman :

J’aimais cette idée. Pourquoi l’avez-vous laissée tomber ?

David Chilton :

Eh bien, bien que cela puisse sembler un peu exagéré, je souhaitais parler avec mon cœur, sans faire sourire pour une fois, pour parler d’un sujet qui me préoccupe de plus en plus. Un sujet qui s’est manifesté une fois de plus cette semaine, alors que j’ai reçu quelques appels téléphoniques.

Leanne Kaufman :

Expliquez-moi.

David Chilton :

J’ai beaucoup parlé des raisons pour lesquelles je ne veux pas être appelé à jouer le rôle de liquidateur. Des raisons pour lesquelles la plupart des Canadiens ne souhaitent pas être liquidateur.

Cette tâche prend du temps, en plus d’être stressante et de mener souvent à des conflits familiaux. Mais il existe une autre raison dont je pense que je ne l’ai pas soulignée avec suffisamment d’intensité : cette tâche est difficile. Et elle l’est de plus en plus.

Leanne Kaufman :

Et pourquoi devient-elle de plus en plus difficile ?

David Chilton :

Aujourd’hui, il y a beaucoup plus de gens fortunés et il arrive fréquemment que leur succession soit nettement plus complexe. Beaucoup de gens meurent en possédant des biens immobiliers à l’étranger, en ayant des revenus étrangers importants, en détenant des sociétés de portefeuille, des actions dans des sociétés privées, en ayant des familles recomposées, des actifs alternatifs difficiles à évaluer et à vendre, etc.

Pour être franc, agir à titre de liquidateur dans le cadre de plusieurs de ces grandes successions d’aujourd’hui va au-delà des compétences et du niveau de connaissance de nombreuses personnes.

Elles ont besoin d’aide. Je ne dis pas cela pour être impoli puisqu’il s’agit tout simplement d’un fait. Mais, trop souvent, les gens ne demandent pas cette aide.

Leanne Kaufman :

Peut-être ne suis-je pas impartiale, mais je ne pourrais être plus d’accord. Pourriez-vous nous faire part d’exemples spécifiques ?

David Chilton :

Malheureusement, ils sont fort nombreux. Mais je ne vous en soumettrai que deux rapidement. Dans le premier de ces exemples, le liquidateur a produit une déclaration de revenus à l’étranger, mais a oublié de déclarer des revenus importants tirés d’une société en commandite. Et est actuellement en cours une vérification. Pouvez-vous imaginer les tracas ? Et ce que cela signifie que de tenter de récupérer de l’argent de certains bénéficiaires ? Bon Dieu !

Dans le deuxième exemple, le liquidateur a vendu les actions du défunt dans une société fermée à un autre actionnaire, mais non seulement les bénéficiaires se plaignent-ils aujourd’hui du fait que le prix est trop bas, mais d’autres actionnaires font valoir à juste titre que la convention entre actionnaires n’a pas été correctement respectée, et ils menacent d’intenter des poursuites.

Leanne Kaufman :

Oh là là !

David Chilton :

Exactement. Je ne saurais insister suffisamment sur cette affirmation : si vous êtes appelé à intervenir à titre de liquidateur d’une succession importante, demandez de l’aide !

Si vous vous le devez à vous-même, vous le devez également au défunt. Faites les choses comme il faut ! Retenez les services d’un agent à titre de liquidateur, d’une entreprise comme RBC Trust Royal, pour profiter de leurs connaissances, de leur expérience et de leurs ressources.

Laissez-les vous aider.

Vous n’êtes pas tenu de faire cela seul. Et, bien souvent, tel ne devrait pas être le cas.

Leanne Kaufman :

Je me réjouissais vraiment à la perspective de vous voir imiter votre père, mais, à l’évidence, j’aime beaucoup ce message.

David Chilton :

Une petite tartelette au beurre ?

Leanne Kaufman :

Merci.