Conseils de planification financière pour milléniaux

Littératie financière
Perspectives

Six aspects majeurs à travailler pour acquérir de solides compétences en gestion financière.

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Au Canada, le segment démographique des milléniaux — vaguement défini comme étant les 15 à 35 ans — inclut approximativement 9,5 millions de personnes et représente environ 27 pour cent de la population totale.1 Les milléniaux sont récemment devenus le pourcentage le plus important de la main-d’œuvre2 et plusieurs dans ce groupe d’âge bénéficieront d’un legs important au cours des années ou décennies à venir. En ayant ces considérations à l’esprit et étant donné que ces années sont typiquement une période de nombreux changements personnels et professionnels ainsi que d’une plus grande indépendance financière, il est important de reconnaître la valeur de compétences pratiques en gestion financière et de la littératie financière. Cette fiche de conseils fournit de l’information et des stratégies utiles regroupées au sein de six aspects majeurs afin d’aider les milléniaux à acquérir une confiance et des connaissances en vue de planifier et de gérer leurs affaires financières.

1. Identifier des objectifs financiers à court et à long terme

Pour plusieurs personnes, le processus d’établir des objectifs puis de planifier en fonction de ses objectifs financiers pourra être perçu comme une tâche titanesque lorsque considérée dans sa globalité. De plus, pour plusieurs milléniaux, un changement d’état d’esprit visant à considérer des objectifs financiers à long terme pourra s’avérer un grand défi, étant donné l’urgence de besoins et d’objectifs plus immédiats au sein de ce groupe démographique, dont les études postsecondaires, le mariage, l’accès à la propriété et la création d’une famille.

Toutefois, ce qu’on doit reconnaître est que définir ses objectifs à court et à long terme est un point de départ essentiel pour se munir de plans concrets afin d’atteindre ses objectifs. Il existe d’ailleurs une recherche abondante qui indique que ceux et celles qui couchent leurs objectifs par écrit ont une meilleure chance de les réaliser.3 Quelques-uns des facteurs qui contribuent à ce taux de réalisation amélioré incluent une imputabilité accrue, une plus grande capacité pour suivre ses progrès, le développement de jalons au cours de son parcours et la motivation pour garder le cap. Aussi, et que ses objectifs soient plus immédiats ou plus distants dans le futur, les définir et les écrire sont un pas dans la bonne direction pour ce qui est de mettre en place les stratégies appropriées pour parvenir à ses fins.

2. Créer un plan d’épargne structuré

Indépendamment du type ou de la gamme d’objectifs que vous vous êtes donnés et auxquels vous consentez des efforts, il est essentiel de comprendre la valeur et l’importance de développer un plan d’épargne. Une approche des plus efficaces à envisager pour l’épargne consiste à déterminer un montant spécifique à mettre de côté sur une base régulière. Pour ce faire, on pourra souscrire à un programme de prélèvements autorisés en vertu duquel des fonds sont automatiquement prélevés sur son chèque de paie et déposés dans un instrument de placement ou un compte d’épargne. Un bon point de départ serait généralement de diriger de 3 à 10 pour cent de votre chèque de paie à un programme d’épargne. Au fur et à mesure que votre chèque de paie augmentera, il sera important pour vous de revisiter le montant ou le pourcentage épargné dans le compte et de le modifier si approprié.

L’idée générale derrière ce type d’approche est que « si vous ne le voyez pas, vous ne le dépensez pas ». Aussi, l’élément de prédétermination et d’automatisme élimine tout risque d’un changement de cap et de la tentation de prendre une décision impulsive contraire à vos objectifs globaux. Ce type de structure d’épargne garantit un progrès positif vers ses objectifs et ledit progrès est facilement observé et suivi.

3. Se doter d’un plan de dépenses et y adhérer

Suite à la préparation et au recours à un budget (lequel doit être un élément de votre plan d’ensemble), vous devrez vous équiper d’un plan de dépenses réaliste. De nos jours, il existe toute une panoplie de programmes et d’applications en ligne pour vous aider à bâtir votre budget. Toutefois, bien que tous ces outils puissent s’avérer utiles et pratiques à bien des égards, il n’en demeure pas moins qu’ils ne pourront prendre de décisions de dépenses à votre place. En effet, ils fonctionnent plutôt comme une méthode de suivi, d’où l’importance de se doter d’un plan de dépenses déterminées, une méthode d’autocontrôle avant d’effectuer des achats ou de prendre des décisions en matière de dépenses. Les plans de dépenses gagnent en efficacité lorsqu’ils sont créés en adéquation avec des objectifs à court et à long terme identifiés et reflètent de manière réaliste les montants qui sont disponibles aux individus. En ce sens, un plan de dépenses approprié agit comme un rappel utile de ses objectifs et aide à développer la responsabilité et une conscience réfléchie lors de la prise de décisions financières que vous négligeriez peut-être à défaut d’avoir un tel plan. À cet égard, RBC offre des outils et des calculatrices en ligne utiles qui vous sont accessibles en visitant le Coin de l’épargne.

young woman using laptop and credit card

4. Comprendre les diverses formes de dette de même que les facteurs à considérer pour décider s’il vaut mieux rembourser sa dette ou investir

Il s’agit là d’une question qui interpelle bien des gens, étant donné la pensée courante qui veut que rembourser sa dette devrait toujours être une priorité. En effet, il est important de se rappeler que toutes les dettes ne sont pas créées égales, ce qui fait qu’on doit bien identifier la nature de ses dettes puis comparer le taux d’intérêt sur celles-ci avec les taux de rendement sur les placements.

Les cartes de crédit comportent des taux d’intérêt très élevés et sont un exemple de dette qui doit être remboursée prioritairement, leur intérêt n’étant pas déductible de l’impôt. Par ailleurs, certaines dettes comportent un intérêt déductible de l’impôt, comme certains types de prêts étudiants et, à ce titre, il pourrait s’avérer plus avantageux de différer le remboursement de ceux-ci. Au moment de considérer s’il vaut mieux investir que rembourser sa dette, la décision devra généralement se prendre en comparant le coût du prêt contre le rendement de l’investissement; en d’autres mots, si ce rendement après impôt était supérieur au coût de votre dette après impôt, investir pourrait s’avérer l’option la plus avantageuse (étant entendu que le choix d’investir s’accompagne d’un risque qui devra être assumé). Note : afin de vous assurer que votre situation a été dûment considérée, il est important de consulter un conseiller fiscal qualifié.

5. Acquérir des connaissances de base sur les options d’investissement

Cette stratégie est étroitement associée à la création d’un plan d’épargne, étant donné que tout épargnant devra se familiariser avec les différents types de plans et comptes existants et des avantages potentiels de chacun, selon sa situation et ses objectifs. Pour ce qui est des comptes enregistrés, les deux principales options à examiner sont le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) et le régime enregistré d’épargne-retraite (REER).

Le CELI offre une grande flexibilité et une de ses principales caractéristiques consiste en une croissance libre d’impôt. Un CELI peut être ouvert par quiconque a un numéro d’assurance sociale et est âgé d’au moins 18 ans. Les participants peuvent cotiser jusqu’à concurrence de leurs droits de cotisation et reporter tous droits de cotisation inutilisés. Une personne âgée de 18 ans et plus en 2009 et qui n’a jamais cotisé à un CELI aurait des droits de cotisation de 52 000 $ en 2017. La croissance des montants investis dans un CELI est exonérée de l’impôt et ces montants peuvent être retirés en tout temps, le montant intégral des retraits pouvant être réinvesti dans le CELI dans des années ultérieures. Cette option d’épargne plaira souvent aux épargnants ayant des objectifs à court terme, bien qu’il puisse également s’agir d’une option avantageuse pour des objectifs à long terme. Quant au REER, il est moins flexible mais offre l’avantage principal de déductibilité aux fins de l’impôt, les cotisants récupérant une partie des fonds investis sous forme de remboursement d’impôt. Le REER permet aussi l’utilisation de fonds pour le régime d’accession à la propriété (RAP), en vertu duquel on peut retirer jusqu’à 25 000 $ en franchise d’impôt de son REER pour l’achat d’une première propriété, de même que pour le régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP), en vertu duquel un maximum de 20 000 $ pourra être retiré pour financer votre formation ou vos études à temps plein ou celles de votre conjoint (de droit ou de fait).

Si une personne avait utilisé tous ses droits de cotisation à un CELI ou un REER, elle pourrait alors vouloir considérer des instruments d’investissement non enregistrés. Si tel était le cas, il serait alors crucial de bien comprendre les aspects fiscaux associés aux revenus d’intérêt et de dividende ainsi qu’aux gains en capital, et de travailler avec un conseiller professionnel pour prendre de telles décisions. En général, dès qu’il est question d’investissements, il vaudra mieux en discuter avec un conseiller professionnel afin de s’assurer de prendre les meilleures décisions en fonction de ses objectifs et besoins, et de convenir des stratégies les plus efficaces à court et à long terme.

Programmes d’employeur

Plusieurs employeurs offrent une variété de programmes afin d’aider leurs employés à épargner pour le futur. Les programmes les plus courants sont les régimes de retraite, les REER collectifs de l’employeur et les régimes avec une cotisation de contrepartie de l’employeur. Il est important de bien comprendre les programmes qui vous sont offerts par votre employeur et d’y cotiser au maximum, dans la mesure du possible.

6. Accorder la priorité à une littératie financière globale

Lorsqu’il est question de planification financière, il s’avère important d’acquérir et de parfaire ses connaissances financières globales, étant donné que la recherche indique qu’il y a une relation directe entre des niveaux élevés de littératie financière et la confiance manifestée lors de la prise de décisions financières.4 Ceci étant, il est important que les milléniaux — de même que leurs parents ou autres membres de leur famille — fassent de l’apprentissage et de la littératie financière une priorité. Pour certaines personnes, cette éducation pourra miser sur des programmes formels ou de la recherche ou des ressources en ligne.  Un outil utile à cet égard est la Base de données canadienne sur la littératie financière, lequel est conçu pour aider les individus à rechercher de l’information, des outils et des événements offerts par divers organismes canadiens sur une grande variété de sujets financiers. En plus de ces programmes et de ces ressources d’apprentissage autonome, on pourra aussi se renseigner de façon plus informelle auprès de membres de la famille, et c’est ici qu’une communication ouverte, l’exposition à la gestion financière ou des discussions familiales pourront s’avérer fort avantageuses. Une autre personne à considérer comme ressource précieuse et qui pourra vous offrir son assistance et son expertise pour vous aider à peaufiner vos compétences en littératie financière est un conseiller professionnel.


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